Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/181

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raient , à travers les champs voisins, à la poursuite e leurs chevaux. Celui-ci traînait le sien par un licou ; celui-là, tête nue, montait le sien à poil ; un autre poussait devant lui un cheval attaché, qui allait en faisant des sauts maladroits, comme un kangurou.

L’alarme croissait. On vint dire qu’on avait vu, de l’extrémité inférieure du camp, une bande de Pawnies dans une vallée voisine. « Ils avaient atteint le vieux Ryan à la tête, et poursuivaient ses compagnons. — Non, ce n’était pas le vieux Ryan qu’ils avaient tué, c’était un des chasseurs qui avaient poursuivi les deux buffles. — Il y a trois cents Pawnies derrière la colline ! cria une voix. — Beaucoup plus, beaucoup plus, s’écriait une autre. »

Notre position entre ces collines nous empêchait de voir à une certaine distance, et nous laissait en proie à toutes ces rumeurs. On se croyait sur le point d’être attaqué par des ennemis nombreux et redoutables. En ce moment les chevaux, rassemblés dans l’intérieur du camp, erraient parmi les feux, et marchaient sur le bagage. Chacun se préparait à l’action ; mais on se trouvait dans un grand embarras. Pendant la dernière alarme de feu, les harnais, les armes et