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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/183

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de frayeur s’était glissée au fond de son cœur, et causait toute cette effervescence.

Une douzaine de cavaliers, aussitôt qu’ils eurent sellé leurs chevaux, partirent dans la direction où l’on avait dit que les Pawnies avaient attaqué nos chasseurs. Il fut décidé que, dans le cas où le camp serait assailli, les chevaux seraient mis dans le ravin derrière le campement, à l’abri des balles et des flèches, tandis que nous prendrions position le long des bords de ce même ravin, les arbres et les buissons qui l’entouraient étant propres à détourner les flèches de l’ennemi et à nous servir de retranchements. On savait d’ailleurs que les Pawnies évitent en général d’attaquer en des lieux couverts, leur manière de combattre étant avantageuse seulement sur les plaines découvertes, où la vitesse de leurs chevaux leur permet de fondre comme des vautours sur leur ennemi, de tourner autour de lui et de décocher leurs flèches avec certitude. Toutefois je ne pouvais me dissimuler que si nous étions attaqués par ces sauvages belliqueux et bien montés, en nombre aussi considérable qu’on nous l’avait fait craindre, nous serions exposés à de grands dangers par l’inexpérience, le défaut de discipline des nouvelles recrues, et même par