Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/184

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le courage de la plupart de ces jeunes soldats qui brûlaient de se signaler.

En ce moment le capitaine rentra, et chacun l’entoura pour apprendre des nouvelles. Il nous dit qu’après avoir poussé à quelque distance sa reconnaissance, il revenait lentement au camp, le long de la crête d’une colline découverte, lorsqu’il avait vu, sur le bord d’une colline parallèle, un objet qui ressemblait à un homme. Il s’arrêta et observa cet objet, mais il resta parfaitement immobile, et il supposa que c’était un buisson ou la cime d’un arbre au-delà du coteau. Il se remit en marche, et l’objet commença à se mouvoir dans la même direction. Une autre forme se leva près de la première, comme quelqu’un qui aurait été précédemment couché à terre, ou qui arriverait de l’autre côté de la colline. Le capitaine s’arrêta, et les regarda ; ils s’arrêtèrent aussi. Alors il s’assit à terre, et ils recommencèrent à marcher. Il se releva, et ils s’arrêtèrent comme pour observer ses mouvemens. Il savait que les Indiens étaient dans l’usage de placer des sentinelles ou espions sur les hauteurs, et la conduite de ces deux hommes accroissait ses soupçons à leur égard. Il mit son bonnet au bout de son fusil, et l’agita en l’air ;