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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/186

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étaient tirés par ceux qui avaient été au secours de leurs camarades. Quelques cavaliers, ayant complété leur équipement, galopèrent dans la direction du feu ; d’autres restaient, visiblement agités et inquiets.

« S’ils sont aussi nombreux qu’on le dit, et aussi bien montés qu’ils ont coutume de l’être, nous sommes mal en point pour les recevoir, avec nos chevaux épuisés, dit un de nos hommes.

— Eh bien, répondit le capitaine, nous avons un fort campement ; nous pouvons soutenir un siège.

— Oui ; mais s’ils mettent le feu à la prairie, la nuit, nous serons grillés dans nos retranchemens.

— Nous ferons un contre-feu. »

On vint annoncer alors qu’un homme à cheval s’approchait du camp. « C’est un de nos chasseurs ! — C’est Cléments ! — Il porte de la chair de buffle ! » s’écrièrent plusieurs voix à mesure que le cavalier avançait.

C’était en effet un des cavaliers qui, avaient été le matin à la poursuite des deux buffles. Il entra au camp, chargé des dépouilles de sa chasse, et suivi de ses compagnons, tous également sains, et leurs montures également entourées de san-