CHAPITRE XXIII.
À la revue générale, le lendemain matin 25 octobre, le vieux Ryan et ses compagnons manquaient encore ; mais le capitaine avait une si parfaite confiance dans les ressources et l’habileté du vétéran qu’il ne jugea pas nécessaire de prendre aucune mesure par rapport à lui.
Pendant cette journée, nous marchâmes à travers la même sorte de contrée, inégale et rude, parsemée de tristes forêts d’yeuses, et coupée de ravins profonds. Les feux lointains des prairies s’accroissaient évidemment. Depuis plusieurs jours le vent soufflait du nord-ouest, et l’atmosphère était devenue tellement enfumée qu’on avait peine à distinguer les objets à quelque distance.
Dans le courant de la matinée, nous passâmes un ruisseau profond, sur lequel une digue de