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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/192

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les Indiens laissent traîner derrière eux. Il était évident que ces vestiges n’avaient pas été laissés par des chevaux sauvages.

Mon inquiétude sur le sort de notre vétéran se réveilla. J’avais pris en grande amitié ce Bas de Cuir véritable ; mais à l’expression de mes craintes à son égard on répondait toujours en disant que Ryan était en sûreté partout, et savait se tirer d’affaire.

Nous avions accompli la plus grande partie de la marche fatigante du jour, et nous traversions une clairière, quand nous aperçûmes six chevaux sauvages, parmi lesquels j’en distinguai deux superbes, un gris et un roan. Ils marchaient fièrement la tête haute, et leurs longues queues flottantes offraient un contraste parfait avec nos pauvres coursiers harassés. Après nous avoir examinés un moment, ils prirent le galop, passèrent sous un petit bois, et nous les vîmes reparaître ensuite, montant au trot une pente douce à un mille de distance.

La vue de ces chevaux fut encore une rude épreuve pour le glorieux Tony, qui avait déjà la fourche et le lariat en main, et se disposait à s’élancer à leur poursuite quand il reçut l’ordre de retourner a ses bêtes de somme.