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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/196

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fanés, et, depuis plusieurs jours, les pauvres animaux avaient tristement baisse sous le double rapport de l’embonpoint et du courage. Les feux des Indiens dans les prairies se rapprochaient au midi, au nord et à l’ouest ; ils pouvaient aussi se propager à l’est, et laisser entre nous et la frontière un désert brûlé, dans lequel nos chevaux seraient morts de faim.

Il fut donc résolu que l’on n’irait pas plus loin à l’ouest, et que l’on marcherait un peu plus à l’est afin de gagner, aussitôt que possible, la branche nord de la Canadienne, où nous espérions trouver une abondance de cannes qui, dans cette saison, fournissent la meilleure pâture pour les chevaux, et attirent en même temps une immense quantité de gibier. Ici se borna donc notre tournée à l’ouest : nous étions seulement à un ou deux jours de marche de la frontière du Texas.