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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/204

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une longueur de trois milles au pied des collines, bornée de l’autre côté par la rivière, dont les bords étaient marqués par des cotonniers, arbres au feuillage frais et brillant, sur lequel les yeux se reposaient avec délice après avoir si long-temps contemplé les vastes et monotones solitudes des brunes forêts.

La prairie était agréablement variée par des bouquets d’arbres ou des bosquets si heureusement placés, que la main de l’art n’aurait pu produire un effet plus gracieux. En jetant les yeux sur cette fraîche et délicieuse vallée, nous aperçûmes une troupe de chevaux sauvages paissant tranquillement sur une pelouse, à un mille de nous, sur notre droite ; et sur la gauche, à peu près a la même distance, plusieurs buffles, les uns broutant, les autres se reposant et ruminant parmi les riches pâturages, à l’ombre d’un massif de cotonniers. On croyait voir une belle scène pastorale dans les terres ornées d’un gentilhomme cultivateur, et des troupeaux choisis complétant l’effet pittoresque.

On tint conseil, et l’on se détermina à profiter de l’occasion qui se présentait d’exécuter une grande manœuvre de chasse, qu’on appelle le cercle des chevaux sauvages. Cette chasse exige