Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/206

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auraient pu, dans une incursion des chevaux sauvages, être tentés de s’enfuir avec eux. Vingt-cinq hommes, sous le commandement d’un lieutenant, reçurent l’ordre de se glisser le long des bords de la vallée dans les bois qui couronnent les collines. Ils devaient stationner à cinquante toises de distance l’un de l’autre, cachés sous les arbres, et ne se montrer qu’au moment où les chevaux seraient poussés dans leur direction. Un même nombre d’hommes se posta de même le long du rivage qui bornait l’autre côté, et une troisième troupe, égale en force, devait former une ligne à travers la partie inférieure de la vallée, et joindre ensemble les deux ailes. Beatte, le métis Antoine et l’officieux Tony, étaient chargés de faire une battue dans les bois de la partie supérieure de la vallée, afin de pousser les chevaux dans l’espèce de sac qu’on avait formé, et les deux ailes se seraient alors resserrées derrière eux et auraient formé le cercle complet.

Les deux lignes latérales s’étendaient sans bruit et hors de la vue de chaque côté de la vallée, et la troisième allait bientôt fermer l’anneau qui devait lier ensemble les premières, quand les chevaux sauvages donnèrent des symptômes d’alarme, en aspirant l’air, en regardant autour