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CHAPITRE XXXI.


Expédition pour retrouver le comte.


Le jour parut, et une ou deux heures se passèrent sans aucune nouvelle du comte. Nous commencions à être sérieusement inquiets de lui ; car n’ayant point de boussole, et aucun point sur lequel il pût se guider, il pouvait être égaré bien loin du camp. On perd souvent ainsi des traîneurs pendant plusieurs jours ; mais son cas était plus fâcheux, à cause de sa complète inexpérience. D’ailleurs, il n’avait point de provisions, et pouvait tomber dans les mains de quelque parti de sauvages.

Aussitôt que nos gens eurent déjeuné, nous organisâmes une levée de volontaires pour faire une croisade sur la prairie, à la recherche du comte. Une douzaine de cavaliers, montés sur les chevaux les meilleurs et les plus frais, et armés de fusils, furent prêts en un moment ; et nos métis se joignirent à eux avec zèle, aussi