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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

tôt de ses aboiemens indiens, et nous montra une colline éloignée. En regardant attentivement, nous distinguâmes un homme à cheval sur le sommet de cette hauteur. « C’est le comte ! » s’écria Beatte ; et il s’élança au galop dans cette direction, suivi de toute la compagnie. Peu d’instans après, il arrêta son cheval. Un autre cavalier avait paru sur le front de la colline. Cela changeait complètement le cas. Le comte était seul lorsqu’il s’était égaré, et il ne manquait personne au camp. Si l’un de ces cavaliers était en effet notre ami, l’autre devait être un Indien, et probablement un Pawnie. Peut-être tous deux appartenaient-ils à quelque parti de sauvages, dont ils étaient les espions. Pendant que nous faisions à la hâte ces diverses suppositions, les deux figures se glissèrent le long de la montagne, et nous les perdîmes de vue. Un de nos rôdeurs suggéra l’idée qu’ils pouvaient faire partie d’une horde de Pawnies cachés derrière la colline, et dans les mains desquels le comte était peut-être tombé. Cette idée produisit un effet électrique sur la petite troupe. À l’instant, tous les chevaux furent mis en plein galop, les métis courant en avant, et les jeunes cavaliers jetant des cris de joie en pensant qu’ils allaient se mesurer