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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/275

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doit, aussi rarement qu’on le peut, aller plus vite que le pas, et le terme moyen des journées devrait être de dix milles.

Nous avions espéré, en poussant plus avant, atteindre les plaines basses, voisines de la Rivière Rouge, qui abondent en jeunes cannes, excellente pâture pour les bestiaux dans cette saison ; mais nous étions arrivés au temps où les partis de chasseurs indiens mettent le feu aux Prairies : les herbes, dans la partie du pays où nous étions, se trouvaient dans l’état le plus favorable à la combustion, et tous les jours nous risquions davantage de voir les Prairies entre nous et le fort, incendiées par les Osages, et d’avoir à traverser un désert brûlé. En un mot, nous étions partis trop tard, ou nous avions passé trop de temps dans la première partie de notre croisière pour l’accomplir telle que nous l’avions projetée. En s’obstinant à la continuer, nous courions le hasard de perdre la plus grande partie de nos chevaux, et de souffrir les divers inconvéniens d’un retour à pied. Il fut décidé, en conséquence, que l’on prendrait la direction du sud-est pour arriver, par le plus court chemin, à Fort-Gibson.

Cette résolution une fois prise, on n’eut rien de plus pressé que de la mettre à exécution. Ce-