Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/303

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ties, de beurre ! Par le chef d’Apicius ! quel banquet !

La rage de la faim apaisée, je commençai à songer à mon cheval, et je trouvai qu’il avait pris soin de lui-même, et s’occupait assidûment à tondre les barbes des épis de maïs qui passaient à travers les barres de la crèche. Le capitaine et sa troupe firent halte, pour la nuit, au milieu de l’abondance de la ferme ; mais mes compagnons de voyage immédiat désiraient arriver dans la journée à l’agence des Osages. Une course d’un mille nous conduisit au bord de l’Arkansas, où nous trouvâmes un canot et plusieurs Cricks des environs qui nous aidèrent à passer nos bagages et à faire traverser nos chevaux à la nage. Je craignais que les pauvres bêtes ne fussent incapables de rompre le courant ; mais un bon repas de maïs leur avait rendu la vie, et il était évident qu’ils sentaient l’approche du logis où le repos et des râteliers bien fournis les attendaient. Ils allèrent presqu’au galop pendant la plus grande partie des sept milles qui nous restaient à faire, et la soirée était peu avancée, quand nous arrivâmes à l’agence, sur les bords de la rivière Verdegris, d’où nous étions partis un mois auparavant.