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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/49

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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

Notre métis Beatte fronça le sourcil en apprenant que les chasseurs osages étaient dans les environs. « Tant que nous serons à proximité de ces chasseurs, dit-il, nous ne verrons pas un buffle : tous les animaux fuient devant eux comme devant une prairie en feu. »

Le repas du matin fini, chacun s’amusa selon sa fantaisie : les uns tiraient sur une marque ; d’autres se reposaient ou dormaient à moitié ensevelis dans des lits de feuillage et la tête appuyée sur leur selle ; d’autres babillaient autour du feu qui envoyait des guirlandes de fumée bleuâtre à travers les branches de l’arbre au pied duquel on l’avait allumé. Les chevaux trouvaient un régal magnifique dans les pois grimpants, et plusieurs s’étaient couchés et se roulaient au milieu de cette chevance.

De grands arbres, dont les tiges étaient droites et unies comme de belles colonnes, nous servaient d’abri, et les rayons du soleil, en pénétrant à travers leurs feuilles transparentes déjà peintes des couleurs variées de l’automne, me rappelaient l’effet de la lumière du jour sur les vitraux coloriés et les faisceaux de colonnes d’une cathédrale gothique. Quelques-unes de nos vastes forêts de l’Ouest éveillent réellement des émo-