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Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/70

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CHAPITRE X.


Amusemens du camp. — Un conseil. — Pitance ordinaire et dessert du chasseur. — Scènes du soir. — Musique nocturne. — Sort uneste d’un hibou amateur de musique.


À notre retour au camp nous y vîmes régner une grande hilarité ; c’était le moment de la récréation, et les cavaliers se livraient à divers amusemens : ils tiraient au blanc, sautaient, luttaient, jouaient aux barres. La plupart étaient de très jeunes gens, à leur première campagne, remplis d’espérance, de force, d’activité. Rien n’est plus propre à enflammer le cœur de la jeunesse que cette vie de forêts, à travers ces solitudes magnifiques, abondantes en gibier et non moins fertiles en aventures. Nous envoyons nos jeunes gens en Europe, où ils deviennent efféminés, où ils contractent des habitudes de luxe et de mollesse ; il vaudrait mieux, ce me semble, les faire voyager dans les prairies ; ils en rapporteraient des dispositions plus mâles, plus indé-