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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

nous sommes, vous arriverez à une colline dépouillée sur laquelle est un monceau de pierres.

— J’ai remarqué cette colline en chassant dans ces parages, dit le capitaine.

— Eh bien, ces pierres sont une marque faite par les Osages ; de ce point vous verrez le confluent de la Rivière Rouge.

— En ce cas nous arriverons demain matin à ce confluent, s’écria le capitaine, et puis nous traverserons l’Arkansas un peu au dessus ; nous serons dans le pays des Pawnies, et dans deux jours nous ferons craquer les os des buffles. »

L’idée d’arriver sur les terres aventureuses des Pawnies et d’être enfin sur les traces des buffles produisit l’effet d’une étincelle électrique. En ce moment notre conférence fut interrompue par le bruit d’un fusil tiré non loin du camp.

« C’est le fusil du vieux Ryan, s’écria le capitaine ; il y a un daim ou un chevreuil par terre, j’en réponds. » Il ne se trompait pas : quelques momens après, le vétéran parut, appelant un des plus jeunes cavaliers à retourner avec lui pour l’aider à rapporter la bête.

Le pays environnant abondait en gibier, et notre camp était amplement approvisionné ; de plus, personne ne manquait de dessert, car on