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VOYAGE DANS LES PRAIRIES

été d’un perchoir voisin ; le chant fut répété d’une cahute à l’autre, et bientôt il fut accompagné par le caquet des poules, les cancans des canards, les glougloux des dindons et les grognemens des truies. Enfin on eût dit que nous étions transportés au milieu de la cour d’une ferme, dont la population se trouvait en plein concert.

Après une marche assez courte, nous arrivâmes, dans cette matinée, à un sentier des Indiens extrêmement battu, et, en le suivant, nous atteignîmes le sommet d’une colline d’où l’on apercevait une vaste étendue de pays, mêlée de chaînes de rochers et des lignes onduleuses de beaux plateaux enrichis de bosquets et de bouquets d’arbres variés par leurs teintes et par leur feuillage. Dans le lointain, à l’ouest, nous découvrîmes, à notre grande satisfaction, la Rivière Rouge, qui roulait ses eaux troubles vers l’Arkansas, et nous trouvâmes que nous étions au-dessus de la jonction de ces deux courans. En cet endroit, les arbres étaient couverts de vignes énormes, qui formaient une sorte de cordage, et liaient les troncs et les branches les uns aux autres. Il y avait en outre une sous-végétation de buissons et de ronces, et une telle abondance de