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À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

tés au camp, nous parvînmes, avec l’addition d’un bol de café, à faire un souper comfortable, après lequel je passai dans la cahute ou loge du capitaine, sorte de feu de conseil, et rendez-vous de commérages pour les vétérans.

Tout en causant nous observâmes, comme nous l’avions observé les précédentes nuits, une clarté d’un rouge pâle à l’occident, au-dessus des sommets des rochers : cette clarté fut encore attribuée à des prairies brûlées par les Indiens, et l’on supposa qu’elle venait de l’ouest de l’Arkansas. S’il en était ainsi, le feu avait été allumé par quelque parti de Pawnies, car les Osages se risquent rarement dans ces cantons. Cependant Beatte, notre métis, affirmait que c’étaient les feux des Osages, et que ces feux étaient sur l’autre rive de l’Arkansas.

Alors la conversation tourna sur les Pawnies, sur les territoires desquels nous allions entrer. Il a toujours existé, pour les habitans de nos frontières, une tribu indigène guerrière et non apprivoisée, qui, pendant un certain temps, est la terreur des colons et le sujet de toutes sortes d’histoires effrayantes. Telle est actuellement la tribu des Pawnies, qui hante les régions situées entre l’Arkansas, la Rivière Rouge et les prairies