Page:Wash Irving voyage dans les prairies.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
95
À L’OUEST DES ÉTATS-UNIS

plumes flottantes, agitant leurs manteaux et brandissant leurs armes, ils se précipitent en poussant de hideux hurlemens. Ils produisent ainsi une terreur panique parmi les chevaux, les mettent en désordre, les poursuivent et les emmènent en triomphe. »

Le meilleur moyen de défense, suivant ce vétéran des bois, est de gagner quelque bosquet ou taillis ; et s’il n’en est aucun à portée, il faut descendre de cheval, attacher tous les chevaux assez ferme tête contre tête, pour qu’il leur soit impossible de se détacher ou de s’écarter, et gagner un ravin, ou bien suivre un creux dans le sable où l’on soit à l’abri des flèches des Pawnies, leurs armes favorites. Ils sont excellens archers, tournent plusieurs fois autour de leur ennemi, et lancent leurs flèches en galopant. C’est sur la prairie qu’ils sont par conséquent le plus redoutables, parce qu’ils peuvent courir sans obstacle, et qu’il n’y a point d’arbres pour détourner leurs traits. Il est rare qu’ils suivent leur ennemi dans les forêts.

Il nous conta ensuite quelques anecdotes sur la prudence et le secret avec lesquels ils rôdent autour d’un camp ennemi, en guettant le moment favorable pour l’attaquer.