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Page:Whitman - Feuilles d’herbe, trad. Bazalgette.djvu/35

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Et entendu à l’aube le chanteur sans rival, la grive-ermite cachée dans les genévriers,
Solitaire dans l’Ouest, j’attaque mon chant pour un Nouveau Monde.


2


Victoire, union, foi, identité, temps,
Les pactes indissolubles, richesse, mystère,
Progrès éternel, le cosmos, et les découvertes modernes.

Celà donc est la vie,
Voilà ce qui est venu au jour après tant de douleurs et convulsions.

Combien curieux ! Combien réel !
Sous mes pieds le sol divin, au-dessus de ma tête le soleil.

Voyez, le globe qui tourne,
Au loin les continents-ancêtres groupés côte à côte,
Les continents présents et futurs au nord et au sud, avec l’isthme entre eux.

Voyez, ces vastes espaces non frayés,
Ils se transforment comme en rêve, rapidement se remplissent,
Des multitudes sans nombre se déversent sur eux,
Ils sont à présent couverts de gens, arts, institutions, les plus avancés qu’on connaisse.

Voyez, projeté à travers le temps,
Pour moi un auditoire sans fin.