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« Trio de quatrains pessimistes » : différence entre les versions

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<poem>'''Ici bas !'''
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L'horreur règne ici bas... Dieu, tout fort qu'il se nomme,
A gémi de douleur, devenu fils de l'homme ;
Car rien n'est descendu sur ce monde odieux,
Qui ne fut teint du sang en retournant aux cieux !

'''L'arrêt irrévocable'''

Éternel condamné, tout homme doit périr...
L'enfant, hier encor chérubin chez les anges,
Par le ver du linceul est piqué dans ses langes :
Naître, c'est seulement commencer à mourir !...

'''La fuite irrémédiable'''
::::::::::<small>''Fugit irreparabile tempus !''</small>
Quelle chose ici bas a la plus prompte fuite...
Est-ce l'éclair, le vent, le flot, l'oiseau peureux ?
Non, ce qui pour nous passe et s'enfuit le plus vite,
Hélas ! ce sont les jours heureux !...</poem>

Version du 2 novembre 2020 à 07:58


Le Passe-Temps du 08 octobre 1893
.

TRIO DE QUATRAINS PESSIMISTES


ICI BAS !


L’horreur règne ici bas… Dieu, tout fort qu’il se nomme,
A gémi de douleur, devenu fils de l’homme ;
Car rien n’est descendu sur ce monde odieux,
Qui ne fût teint du sang en retournant aux cieux !




L’ARRÊT IRRÉVOCABLE


Éternel condamné, tout homme doit périr…
L’enfant, hier encor chérubin chez les anges,
Par le ver du linceul est piqué dans ses langes :
Naître, c’est seulement commencer à mourir !…




LA FUITE IRRÉMÉDIABLE


Fugit irreparabile tempus !


Quelle chose ici bas a la plus prompte fuite…
Est-ce l’éclair, le vent, le flot, l’oiseau peureux ?
Non, ce qui pour nous passe et s’enfuit le plus vite,
Hélas ! ce sont les jours heureux !…

Gabriel Monavon.