« Trio de quatrains pessimistes » : différence entre les versions
Apparence
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Category:Le Passe-Temps ajoutée avec HotCat |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{TextQuality|100%}} |
|||
⚫ | |||
[[Catégorie: |
[[Catégorie:Bon pour export]] |
||
<div class="text"> |
|||
{{TitrePoeme|Extrait de : Le Passe-Temps, 8 octobre 1893|Gabriel Monavon|Trio de quatrains pessimistes}} |
|||
<pages index="Monavon - Trio de quatrains pessimistes, paru dans Le Passe-Temps, 08 octobre 1893.djvu" from=3 to=3 header=sommaire/> |
|||
[[Catégorie:Le Passe-Temps]] |
|||
<poem>'''Ici bas !''' |
|||
[[Catégorie:Poèmes]] |
|||
⚫ | |||
L'horreur règne ici bas... Dieu, tout fort qu'il se nomme, |
|||
A gémi de douleur, devenu fils de l'homme ; |
|||
Car rien n'est descendu sur ce monde odieux, |
|||
Qui ne fut teint du sang en retournant aux cieux ! |
|||
'''L'arrêt irrévocable''' |
|||
Éternel condamné, tout homme doit périr... |
|||
L'enfant, hier encor chérubin chez les anges, |
|||
Par le ver du linceul est piqué dans ses langes : |
|||
Naître, c'est seulement commencer à mourir !... |
|||
'''La fuite irrémédiable''' |
|||
::::::::::<small>''Fugit irreparabile tempus !''</small> |
|||
Quelle chose ici bas a la plus prompte fuite... |
|||
Est-ce l'éclair, le vent, le flot, l'oiseau peureux ? |
|||
Non, ce qui pour nous passe et s'enfuit le plus vite, |
|||
Hélas ! ce sont les jours heureux !...</poem> |
Version du 2 novembre 2020 à 07:58
Le Passe-Temps du 08 octobre 1893
.
TRIO DE QUATRAINS PESSIMISTES
ICI BAS !
L’horreur règne ici bas… Dieu, tout fort qu’il se nomme,
A gémi de douleur, devenu fils de l’homme ;
Car rien n’est descendu sur ce monde odieux,
Qui ne fût teint du sang en retournant aux cieux !
L’ARRÊT IRRÉVOCABLE
Éternel condamné, tout homme doit périr…
L’enfant, hier encor chérubin chez les anges,
Par le ver du linceul est piqué dans ses langes :
Naître, c’est seulement commencer à mourir !…
LA FUITE IRRÉMÉDIABLE
Fugit irreparabile tempus !
Quelle chose ici bas a la plus prompte fuite…
Est-ce l’éclair, le vent, le flot, l’oiseau peureux ?
Non, ce qui pour nous passe et s’enfuit le plus vite,
Hélas ! ce sont les jours heureux !…
Gabriel Monavon.