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CLAIRE
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C’est donc par désespoir que tu soutiens mon homme
::C’est donc par désespoir que tu soutiens mon homme


HAINEAU
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Qu’importe.
::Qu’importe.


(Prenant son bâton et son chapeau et s’apprétant à partir).
{{Di|(Prenant son bâton et son chapeau et s’apprêtant à partir).|c}}
Adieu, tu sais maintenant ce que tu dois connaître…
Quand Hérénien descendra, prépare-le à me revoir.


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Adieu, tu sais maintenant ce que tu dois connaître… Quand Hérénien descendra, prépare-le à me revoir.


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Il sort. — Nouvelle tempête de huées et de cris. Hérénien entre.


::Faut-il que les gens soient mauvais pour que les meilleurs
CLAIRE (indiquant la foule)
deviennent si aisément féroces.


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Faut-il que les gens soient mauvais pour que les meilleurs deviennent si aisément féroces.


::Prends patience, va. Je suis tenace comme ce paysan qui fut mon
HÉRÉNIEN
père. Hier, ces cris me poursuivaient à travers la maison close, ils battaient les murs de haut en bas, de la cave au grenier, partout, comme des tocsins. Je sentais la colère monter, j’aurais voulu les étouffer,

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Prends patience, va. Je suis tenace comme ce paysan qui fut mon père. Hier, ces cris me poursuivaient à travers la maison close, ils battaient les murs de haut en bas, de la cave au grenier, partout, comme des tocsins. Je sentais la colère monter, j’aurais voulu les étouffer,

Version du 18 décembre 2012 à 16:33

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CLAIRE


C’est donc par désespoir que tu soutiens mon homme

HAINEAU


Qu’importe.

(Prenant son bâton et son chapeau et s’apprêtant à partir).

Adieu, tu sais maintenant ce que tu dois connaître…
Quand Hérénien descendra, prépare-le à me revoir.

Il sort. — Nouvelle tempête de huées et de cris. Hérénien entre.


CLAIRE, (indiquant la foule)


Faut-il que les gens soient mauvais pour que les meilleurs
deviennent si aisément féroces.

HÉRÉNIEN


Prends patience, va. Je suis tenace comme ce paysan qui fut mon
père. Hier, ces cris me poursuivaient à travers la maison close, ils battaient les murs de haut en bas, de la cave au grenier, partout, comme des tocsins. Je sentais la colère monter, j’aurais voulu les étouffer,