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notes sur l’éducation publique

jusqu’ici amené, entre elles, aucune fusion. Nous pouvions le prévoir, nous autres Européens, après ce qui s’était passé chez nous. Pour avoir été peu suivie du grand public, la querelle entre « sportifs » et « gymnastes » n’en a pas moins été des plus âpres ; la presse technique débordait, hier encore, d’attaques injurieuses, qu’on se lançait d’un camp à l’autre, et cette mauvaise habitude n’a point entièrement disparu. En France, en Allemagne, en Suède, le sport a dû, pour gagner droit de cité, résister à de furieux assauts. Les adeptes de la gymnastique allemande et ceux de la gymnastique suédoise ne se sont pas davantage épargnés entre eux. Des flots d’encre coulèrent en Allemagne, vers 1862, à propos de la fameuse question des « barres ». Le capitaine Rothstein qui commandait alors l’Institut royal de Berlin (École normale de gymnastique à la fois civile et militaire, créée en 1851) était un admirateur enthousiaste de Ling. Il décida la suppression de la barre fixe et de la barre parallèle que Ling avait déconseillées. Aussitôt s’engagea une violente controverse. L’Université de Berlin y prit part ; des hommes aussi considérables que les Professeurs Virchow et Du Bois Reymond se rangèrent du côté des partisans des barres. L’usage en fut main-