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Version du 18 juin 2020 à 06:38
Rimbaud
Les Illuminations ont été publiées en 1886 : tout le monde sait quelles ont été écrites en 1872-1873 ; c’est donc dès 1872-1873 que Rimbaud trouvait la formule du vers libre.
La lecture des biographies d’Ernest Delahaye et de Paterne Berrichon, non plus que de la correspondance de Rimbaud, ne nous fournit aucun renseignement sur les circonstances dans lesquelles il prit ainsi conscience de la nouvelle nécessité prosodique qui s’imposait à son génie. Mais à examiner ses œuvres dans leur succession chronologique, on assiste à cet admirable spectacle de la voir, pour ainsi dire, germer et naître.
Nous avons dit que nous n’entreprendrions pas ici d’analyser l’évolution qui a produit le vers libre ; il nous suffira de faire remarquer que dans nulle œuvre, mieux que dans celle, si courte pourtant, de Rimbaud, on ne voit la pensée se dégager peu à peu de l’ordre prose, entrer dans l′ordre purement poétique et de plus en plus se serrer dans une expression qui aboutit au vers. Ses premiers poèmes sont évidemment encombrés encore de toute cette pensée prose qui se mêle, chez les plus grands poètes classiques et romantiques, à la pensée poésie ; mais, en même temps qu’elle s’épure, elle tend à cette forme du jaillissement dont le vers libre est