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par M. Eusèbe Salverte, qui a été imprimé dans les ''Veillées des muses
<ref>Numéro V, pages 66-95. </ref>.


Je tenais beaucoup à publier tous les volumes de l'édition des Œuvres
Je tenais beaucoup à publier tous les volumes de l'édition des Œuvres
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soins que demandait encore ce poëme.
soins que demandait encore ce poëme.


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M. Ravenel; sous-bibliothécaire de la ville de Paris, a bien voulu se


/ charger de ce travail. Je lui ai donc remis les notes que j'avais recueillies
charger de ce travail. Je lui ai donc remis les notes que j'avais recueillies


( ou reçues. La partie la plus importante et la plus considérable de ce que
ou reçues. La partie la plus importante et la plus considérable de ce que


\ j'ai remis à M. Ravenel consiste en un assez gros cahier que m'avait envoyé
j'ai remis à M. Ravenel consiste en un assez gros cahier que m'avait envoyé


\ M. Thomas, et qui contient une très-grande quantité de variantes, d'après
M. Thomas, et qui contient une très-grande quantité de variantes, d'après


1 les éditions de 1736, 1763, '1773, etc., etc., et d'après un manuscrit de la
1 les éditions de 1736, 1763, '1773, etc., etc., et d'après un manuscrit de la

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AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.


par M. Eusèbe Salverte, qui a été imprimé dans les Veillées des muses [1].

Je tenais beaucoup à publier tous les volumes de l'édition des Œuvres

de Voltaire; mais j'ai craint de ne pouvoir donner à la Pucelle tous les

soins que demandait encore ce poëme.

M. Ravenel; sous-bibliothécaire de la ville de Paris, a bien voulu se

charger de ce travail. Je lui ai donc remis les notes que j'avais recueillies

ou reçues. La partie la plus importante et la plus considérable de ce que

j'ai remis à M. Ravenel consiste en un assez gros cahier que m'avait envoyé

M. Thomas, et qui contient une très-grande quantité de variantes, d'après

1 les éditions de 1736, 1763, '1773, etc., etc., et d'après un manuscrit de la

{ Pucelle, qui a appartenu à l'avocat général Séguier. Le dépouillement avait

ISte fait avec une telle exactitude qu'il restait très-peu de chose à faire pour

cet objet; et je prie M. Thomas de recevoir mes remerciements.

En remettant à M. Ravenel toutes les notes que j'avais relativement à la Pucelle, je suis encore bien en arrière avec lui pour le grand nombre de celles (|u'il m'a communiquées pour tous les autres volumes des Œuvres de Voltaire; et, en signant de son nom les notes dont je lui ai remis les matériaux, mais dont la rédaction lui appartient, il n'a fait que suivre l'exemple que je lui ai donné, en mettant ma signature à des annotations que je tenais de lui. C'est un long échange qui a été tout à mon avantage. La manière dont M. Ravenel s'est acquitté de sa besogne satisfera sans doute les lecteurs, mais ne m'a pas surpris. Je sais depuis longtemps quelle conscience il apporte à ses travaux; et je ne connais personne aujourd'hui mieux préparé et plus capable que lui pour publier une bonne édition des Œuvres de J.-J. Rousseau.

Je n'ai point revu son travail sur la Pucelle; mais je l'ai lu très-atten- tivement sur le manuscrit, sans en passer une syllabe ; et j'avoue que je n'aurais jamais fait autrement, si ce n'est dans les endroits oiî je n'aurais pas fait aussi bien. Par exemple, dans le chant XVII, vers '193, M. Ravenel a fait une très-heureuse correction.

Lorsque, dans ce chant, où tous les personnages sont devenus fous, Charles prend Bonneau pour Agnès, il lui adresse ces tendres paroles :

Ma chère Agnès, ma pudique maîtresse, Mon paradis, précis de tous les biens. Combien de fois, hélas ! fus-tu perdue ! A mes désirs te voilà donc rendue. Perle d'amour, je te vois, je te tiens.

��Toutes les éditions depuis et compris '1762, où ce chant parut pour la pre- mière fois, jusqu'à ce jour, portent :

l Parle jTamour, je te vois, je te tiens.

X, ,-^ "" "

Ce changement d'une seule lettre n'est-il pas indiqué par ce qui pré- cède ? Il avait échappé aux yeux de tous les éditeurs et de tous les lecteurs.

1. Numéro V, pages 66-95.

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  1. Numéro V, pages 66-95.