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Le vent se mutine
Et veut t’emporter ;
Écoute chanter
Sur la brigantine.
La coque est d’or pur,
Les vergues d’ébène ;
Au mât de misaine
La voile est d’azur.
Glisse, ma couleuvre,
Au milieu des flots,
Tous les matelots
Sont à la manœuvre.
Adieu la prison
Du corps et de l’âme.
Vois donc quelle flamme
À notre horizon !
Adieu les mensonges
Qui nous font mourir.
Vois d’ici fleurir
Le pays des songes.
Nous embarquerons
Pour les îles roses ;
Nous aurons des roses
À nos avirons.