Livre:Angellier - À l’amie perdue, 1920.djvu
Apparence
Titre | À l’amie perdue |
---|---|
Auteur | Auguste Angellier |
Maison d’édition | Librairie Hachette et Cie |
Lieu d’édition | Paris |
Année d’édition | 1920 |
Bibliothèque | Internet Archive |
Fac-similés | djvu |
Avancement | À valider |
Pages
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224
TABLE
I
Pages
I.
Les marronniers mettaient leurs premiers bourgeons verts
II.
D’où vient, dans cette ville étroite, au ciel obscur
III.
Parmi tant de regards qui recherchent le sien
IV.
Je brave tes efforts et ton courroux acerbe
V.
Quand la Grande-Ourse monte au-dessus du vieux toit
VI.
Ô toi dont le visage à la grave beauté
VII.
Nos yeux seuls ont été les muets interprètes
VIII.
Les caresses des yeux sont les plus adorables
IX.
Nos yeux sont devenus étrangement semblables
X.
Quand je t’embrasserai sous un treillis de roses
XI.
Et lorsque, près des lis et des roses trémières
XII.
Ah ! doux yeux résignés pour qui je fus injuste
XIII.
Un seringat fleurit dans un jardin pensif
XIV.
Ô jour par qui j’aurai vécu digne d’envie
XV.
Voici ce que je vois sur l’étrange verrière
XVI.
Mon cœur était un marbre en une ronceraie
XVII.
Ta bouche si longtemps rebelle à mon amour
XVIII.
Quand ton premier baiser se posa sur mon front
XIX.
Parfois les mots ardents, jaillissant à flots clairs
XX.
C’était un petit bois sur un coteau moyen
XXI.
Rosier blanc, dont les jets emmêlés et hardis
XXII.
Petit village agreste et clos de monticules
XXIII.
L’aube s’épanouit en clartés adarables
XXIV.
Le parc noircit, au bout de l’immense avenue
XXV.
Une lueur au ciel est mauve comme un col
XXVI.
La petite maison auprès de la rivière
XXVII.
Que ce sommet ressemble aux galères royales
XXVIII.
Sculpteur, regarde bien cette face, pour rendre
XXIX.
J’ai, dès les premiers jours, deviné que ta vie
XXX.
Orgueilleuse ! tu veux pour toi-même être aimée
XXXI.
Oui ! La Pitié vers toi m’a conduit ! Je la vis
XXXII.
Oui ! La Pitié vers toi m’a conduit ! Nous marchâmes
XXXIII.
Tandis que les rayons tombaient intarissables
XXXIV.
Viens chercher sur mon sein le calme du sommeil
XXXV.
Il disait qu’il t’aimait celui qui prit ta vie
XXXVI.
Son sourire et ses yeux sont l’étoile du soir
XXXVII.
Ma chère bien-aimée, as-tu vu, vers la nuit
XXXVIII.
Après qu’Eve et Adam, hors du jardin céleste
XXXIX.
Le hibou dit : « Je suis très vieux ; quand autrefois
XL.
Et l’amant dit : « L’amour de mon cœur est si fort
XLI.
Le moucheron lui dit : « De quoi te vantes-tu
XLII.
Et l’homme s’écria : « C’est une injuste loi !
XLIII.
Et l’étoile lui dit : « Lorsque les cœurs humains
XLIV.
Et l’amant, s’en allant près de sa bien-aimée
XLV.
Tu souhaites parfois une absence, un départ
XLVI.
Si mon amour n’est point l’amour que tu rêvais
XLVII.
Je ne t’ai point connue au bourgeon de ton âge
XLVIII.
Quand je songe qu’un jour, sous des faces ridées
XLIX.
Parfois aux premiers temps, chère âme, où je t’aimais
L.
L’amour nous a conduits auprès d’un puissant fleuve
II
I.
Une baie aux contours très doux, aux flots d’azur
II.
Aux flancs fauves et gris de ces collines sèches
III.
La mer d’un bleu plus froid est déjà sans soleil
IV.
Derrière les coteaux une lumière orange
V.
Faut-il déjà partir ? En cette anse isolée
VI.
Si l’on dressait encor, suivant l’antique rite
VII.
Oui ! ce pays est beau, de soleil surchargé
VIII.
Le vieux jardin désert, rempli d’un bruit d’eaux vives
IX.
Sur la terrasse, à l’ombre obscure des platanes
X.
Nous restâmes assis, presque silencieux
XI.
Je lui lis le récit que j’avais entendu
III
I.
Me voici sur les monts aux flancs étincelants
II.
Dans les vastes forêts de sapins et de hêtres
III.
Splendides reflets bleus des parois des glaciers
IV.
Ton visage est plus pâle et ton regard est triste
V.
Vois ces monts éternels, le Temps les désagrège
VI.
Et c’est pourquoi nous deux qui ne durons qu’une heure
VII.
Les châlets sont bâtis de mélèze bruni
VIII.
Aux heures du matin, lorsque les ombres bleues
IX.
Ô quelle solitude en ce grand val perdu
X.
Le soir tombe, partons et marchons dans la nuit !
XI.
Pour notre dernier jour nous allâmes diner
XII.
Au pied de sombres pics où croule l’avalanche
XIII.
Le grimpeur est debout sur la plus haute cime
IV
I.
Mes mots t’avaient blessée et voulaient te blesser
II.
Cœurs épris des amants, bien longtemps vous bravez
III.
Ciel étrange, marbré de vert pâle et de noir
IV.
Te souvient-il, ô toi qui fus ma bien-aimée
V.
Quelquefois le travail, la taciturne étude
VI.
À l’heure poignante où, tout au fond de la plaine
VII.
Je cache à mon ami que mon cœur est en deuil
VIII.
Que le matin est long dans la blanche bourgade
IX.
Ce jour fait de rayons palpitants et d’averses
X.
Toujours je reverrai l’étroit sentier humide
XI.
Elle laissa son cœur se répandre en reproches
XII.
Mais elle était venue avec l’arrêt cruel
XIII.
Ô les profonds, les purs et les divins moments
XIV.
Ce ne fut qu’un instant, car il fallait partir
XV.
Soleil, tu fus vainqueur, ce jour-là, des nuées
V
I.
Depuis les premiers mots timides et tremblants
II.
Où s’en vont tous ceux-ci qui marchent en pleurant
III.
Prenez ces deux enfants qui dorment d’un sommeil
IV.
J’avais quitté, vers l’heure où la Lyre scintille
V.
Aux piliers qui portaient le toit, chaque volute
VI.
Sur la soie écarlate et pourpre des coussins
VII.
Et tandis qu’alternaient dans leur retour subtil
VIII.
Que la lampe d’argent, témoin de nos amours
IX.
Au pied des temples blancs étagés en terrasse
X.
Il est mort ; sa maison, sa cité ne sont plus
XI.
Frêle et pudique sœur des vierges au corps pur
XII.
Ô dur déchirement quand l’amour maternel
XIII.
À combien peu de vous, hélas ! il est donné
XIV.
Vain rêve de verser une âme en une autre âme
XV.
Les premières amours sont des essais d’amour
XVI.
Ah ! détestez l’erreur toujours inassouvie
VI
I.
Comme aujourd’hui la mer est belle et délicate !
II.
Voici que dans les yeux brillent encor des pleurs
III.
Ferme le livre, amie, où nous venons de lire
IV.
Parfois, lassés de vivre en cette vie austère
V.
Nous allons tous les jours à la petite baie
VI.
Nous étions arrivés, le soir, dans le vieux port
VII.
Au bord du quai désert nous vînmes nous asseoir
VIII.
Le brouillard s’épaissit sur la mer lourde et molle
IX.
Lorsque nous revenons par la rude falaise
X.
Lorsqu’après de longs mois qui nous ont séparés
XI.
Dans le jour affaibli des grises cathédrales
XII.
Nous avons fait de nos deux cœurs un seul tissu
XIII.
Notre amour a vécu de tant de sacrifices
XIV.
Sans doute notre amour ne vainc pas le destin
XV.
Des nuages pesants glissent sur le ciel gris
XVI.
Sur les dunes là-bas, sur le cap orageux
XVII.
Un fanal vert s’allume, au bout de la jetée
XVIII.
Nous suivions les flots gris, mélancolique amie
XIX.
La nuit froide descend ; l’immense baie est vide
XX.
Une tempête souffle, et sur l’immense plage
VII
I.
Nous pensions à la fin avoir fléchi le sort
II.
Nous sentons sous nos pieds s’abimer notre espoir
III.
Si nos cœurs en avaient l’égoïste courage
IV.
Mais je n’oserais pas te parler de ce rêve
V.
Et si je t’en parlais dans un jour de délire
VI.
Hélas ! je sais trop bien ce que tu vas me dire
VII.
Je vois à ta pâleur et tu vois à la mienne
VIII.
Aimée, ô bien-aimée, ineffablement chère
IX.
Dans la petite église où vont les matelots
X.
Nous voici seuls tous deux dans l’église déserte
XI.
L’autel où nous pensions fonder notre bonheur
XII.
Car c’est une union encore entre deux âmes
XIII.
Par nos premiers regards sous les verts marronniers
XIV.
Ah ! reste dans mes bras ! Je ne vois pas tes yeux
XV.
Viens dans mes bras, et mets, mets une fois encore
XVI.
Je ne vous reverrai peut-être plus jamais
XVII.
Un coin de ciel étroit où fourmillent des astres
XVIII.
Comment t’ai-je laissée aller, ô bien-aimée
XIX.
Je descends à travers le village endormi
XX.
Ô mer, ô mer immense et triste, qui déroules
VIII
I.
J’aimais les clairs soleils s’échapant de l’aurore
II.
Sur la colline brune où le pâtre rappelle
III.
Vénus brille annonçant les heures de l’amour
IV.
Mouette solitaire et plaintive, perdue
V.
Le soleil est tombé dans les flots ; une barre
VI.
Doux air mélancolique et suave qui passes
VII.
Le grand cerf pourchassé dans les plaines de neige
VIII.
« Où es-tu ? » disait-elle, errant sur un rivage
IX.
Éternelle nature aux aspects infinis
X.
Mais depuis le chagrin dont mon âme est atteinte
XI.
Le hameau n’est qu’un tas sombre dans la falaise
XII.
L’année a ramené le triste anniversaire
XIII.
Je m’en suis venu seul revoir notre vallée
XIV.
L’air froid vibre ; le sol sonne durci ; la lune
XV.
Le vieil aveugle assis sur le bord de la route
XVI.
Parfois dans un vieux cœur d’où le souvenir fuit
XVII.
Qu’est-ce, hélas ! que l’amour d’où ne sort point l’enfant
XVIII.
Mon front est soucieux et mes tempes blanchissent
XIX.
Heureux les morts, heureux les cadavres paisibles
XX.
Faut-il que ma douleur aussi soit égoïste
XXI.
Dans quels calmes regrets ton esprit résigné
XXII.
Ainsi que ma douleur est au cœur de ma vie
XXIII.
Comme on s’assied au bord d’un lac sombre dont l’onde
XXIV.
Que je sois le premier par la Mort entraîné
XXV.
Ainsi nous resterons séparés dans la vie
IX
I.
Comme un soldat blessé tu peux panser ta plaie
II.
Les vieux soldats romains, lorsque dans la cité
III.
Dans la salle où je vis, dont la large fenêtre
IV.
Lorsque le glaive d’or du matin extermine
V.
Avant que les rayons ne blanchissent les voiles
VI.
Quand l’hiver sur le pôle a clos sa longue nuit
VII.
Les coursiers emportés que l’Aurore conduit
VIII.
Je te vis dans un rêve après un triste adieu
IX.
Si nous nous revoyons avant que de mourir
X.
Va ! tu triompheras, ô noble bien-aimée
XI.
Alors je serai seul à souffrir ! Je prendrai
XII.
Je vieillirai pareil aux chênes du pays
XIII.
Et lorsqu’à mes rameaux moins touffus et moins verts
XIV.
Ah ! chers instants du cœur conservés dans ces vers
AUGUSTE ANGELLIER.
À
L’AMIE PERDUE
QUATRIÈME EDITION
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie
Boulevard St-Germain, 79.
MCMXX.
AMISSÆ AMICÆ