FOUR, s. m. Four à pain. Dans les villes de France, le suzerain permettait l’établissement des fours à pain ; c’était un privilège pour les seigneurs laïques, séculiers, ou pour les abbayes, qui en tiraient un profit. Ces fours banals, chauffés par les possesseurs du privilège, étaient établis dans des logis où chacun pouvait apporter son pain et le faire cuire en payant une redevance. Quelquefois ces fours banals, établis aux frais d’un seigneur féodal, étaient affranchis de tous droits par le suzerain. Certaines villes obtenaient le privilège de bâtir autant de fours qu’il plaisait aux bourgeois d’en construire. Dans les tours des villes fortifiées, on établissait souvent des fours, afin de permettre à la garnison, en cas de blocus, de faire cuire son pain sans recourir aux habitants ou aux fours banals. La plupart des donjons possèdent leur four (voy. Architecture Militaire, Château, Donjon, Porte, Tour).
Les fours à chaux ne pouvaient, non plus que les fours à pain, être établis sans la permission du seigneur.