Grammaire de l’hébreu biblique/Écriture/Paragraphe 18

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Paul Joüon
Institut biblique pontifical (p. 52-58).
§ 18. Redoublement des consonnes.

a Redoublement ou allongement des consonnes. Bien que les différences du temps employé à prononcer une consonne soient beaucoup moins sensibles que pour les voyelles, on peut facilement distinguer au moins deux quantités d’une consonne. Quand on prolonge une consonne, l’implosion et l’explosion sont séparées par un intervalle sensible, et l’on a l’impression d’une consonne double[1]. On transcrit généralement une consonne longue ou redoublée en répétant la lettre, p. ex. אַפּוֹ ʾa̦p-pọ̄, ce qui a l’inconvénient de laisser croire que la consonne est répétée, alors qu’il y a en réalité consonne unique. Le signe logique de la consonne longue serait celui de la voyelle longue, p. ex. ʾa̦p̄ọ̄[2].

b Outre ce redoublement proprement dit, indiqué par le dagesh fort, il y a en hébreu un redoublement dit virtuel, qui serait mieux appelé semi-redoublement ou redoublement faible[3], p. ex. dans שִׁחֵת il a corrompu (piel de שׁחת), הַיְלָדִים les enfants. Dans ces exemples la forme demanderait le redoublement : *šiḥ-ḥẹṯ, *ha̦i̯-i̯elåḏīm. En fait, le redoublement proprement dit n’a pas lieu, mais la voyelle est celle qu’on aurait s’il avait lieu, à savoir une voyelle de syllabe aiguë. Généralement on suppose que le redoublement a existé autrefois et a amené la voyelle de syllabe aiguë ; puis le redoublement aurait cessé, mais la voyelle de syllabe aiguë serait restée, bien que la syllabe soit maintenant ouverte. Dans cette explication le redoublement est actuellement nul, mais sa vertu demeure. Mais si le redoublement est actuellement nul, on devrait actuellement avoir une voyelle de syllabe ouverte, p. ex. שֵׁחֵת*[4]. Si donc la voyelle de syllabe aiguë demeure, c’est qu’il y a en réalité un certain redoublement, une certaine prolongation de la consonne[5]. Cette raison est encore plus forte dans le cas du redoublement virtuel spontané d’une gutturale (p. ex. אַחִים, § 20 c) où l’on ne peut guère supposer un ancien redoublement réel[6]. La consonne un peu prolongée n’est pas longue, car alors on aurait le dagesh ; elle n’est pas brève, car alors la syllabe serait ouverte et l’on aurait une voyelle de syllabe ouverte ; elle est donc moyenne. Il n’y a rien de bien étonnant à ce qu’une langue qui a une série de voyelles moyennes (◌ָֽ, ◌ֵ, ◌ֹ) ait aussi des consonnes moyennes, intermédiaires entre la longue et la brève. Pour indiquer graphiquement ce phénomène on pourrait transcrire, p. ex. ha̦ī̯̆elåḏīm ou ha̦yyelåḏīm.

c Le redoublement fort (marqué par le dagesh fort) peut être nécessaire ou euphonique (§ h)[7]. Le redoublement nécessaire se trouve dans les cas suivants :

  1. 1) quand une consonne serait suivie immédiatement de la même consonne, p. ex. nåta̦n + nu = נָתַ֫נּוּ (entre les deux נ il n’y a aucun élément vocalique) ; kåra̦t + ti = כָּרַ֫תִּי (§ 42 e).
  2. 2) quand il y a assimilation, p. ex. יִתֵּן pour i̯intẹn.
  3. 3) quand le redoublement est demandé par la nature même de la forme : ainsi dans les formes intensives verbales קִטֵּל, קֻטַּל, הִתְקַטֵּל ; dans les formes intensives nominales קַטָּל, קִטּוֹל, קַטִּילַ etc.
  4. 4) dans le cas de redoublement spontané d’une consonne (non-gutturale) (§ d).

d Redoublement spontané d’une consonne (non-gutturale). Ce redoublement est appelé spontané parce qu’il semble n’avoir pas de cause extrinsèque, comme le redoublement dû à l’assimilation, ni de cause intrinsèque comme le redoublement dans les formes intensives.

e Le redoublement spontané se trouve toujours pour la consonne non-finale qui suit une voyelle primitive brève u (à l’exception des gutturales et du ר). Ainsi un adjectif de la forme primitive *ʿagul (h. עָגֹל) « rond » fait au fém. עֲגֻלָּה (non עֲגֹלָה*)[8], au pl. עֲגֻלִּים ; de même אָדֹם « rouge », אֲדֻמָּה ; עָמֹק « profond », עֲמֻקָּה. C’est ainsi que la forme passive du qal, qui est primitivement *qutal, devient en hébreu קֻטַּל, forme qui se confond avec la forme intensive passive קֻטַּל (§ 58 a).

Si la consonne est une gutturale ou ר, elle ne peut être redoublée ; alors u bref devient moyen en syllabe ouverte, p. ex. *gabuh (h. גָּבֹהַּ) « haut » fait au féminin גְּבֹהָה.

On voit qu’un moyen ne peut se maintenir en syllabe ouverte, excepté devant gutturale ou ר. (Mais un prolongé secondairement se maintient, par exemple יִקְטֹ֑לוּ en pause, et même יִקְטֹל֑וּן en prépause, § 32 d)[9]. Il ressort de ceci qu’un ◌ֹ en syllabe ouverte devant une consonne non-gutturale est long, p. ex. קֹטֵל qọ̄ṭẹl (forme qātil) ; מְחֹלָה « danse » meḥọ̄lå(h), de la rac. חול.

f Le redoublement spontané se trouve assez souvent après la voyelle a, p. ex. גָּמָל chameau, pl. גְּמַלִּים[10] ; עַקְרָב scorpion, pl. עַקְרַבִּים ; שָׁפָן gerboise, pl. שְׁפַנִּים ; plusieurs noms de la forme מַקְטָל, p. ex. מַֽעֲמַקִּים lieux profonds, § 96 C b. Remarquer l’adjectif קָטָן petit, קְטַנִּים, קְטַנָּה ; la forme parallèle קָטֹן n’a pas de féminin ni de pluriel (§ 99 d). On a le redoublement spontané dans les noms monosyllabes à voyelle finale, tels que הֲדַס myrte, pl. הֲדַסִּים ; זְמַן* temps, pl. זְמַנִּים ; אֲגַם marais, pl. אֲגַמִּים.

g Le redoublement spontané se trouve assez rarement après la voyelle i, p. ex. dans אִסָּר obligation (forme qitāl) ; avec suff. אֱסָרָהּ. Il se trouve après un i secondaire (provenant de a) dans la forme קִטָּלוֹן (de qatalān), p. ex. זִכָּרוֹן souvenir, cst. זִכְרוֹן (§ 88 M b).

Sur le redoublement spontané virtuel de la gutturale ח voir § 20 c.

h Parmi les redoublements euphoniques, on distingue notamment le redoublement (ou dagesh) conjonctif et le redoublement (ou dagesh) dirimens ou séparant (§ k). — Le dagesh conjonctif est causé par l’union étroite ou très étroite de deux mots. Il faut distinguer deux cas, le cas du deḥīq et le cas du mẹra̦ḥīq (§ j).

i Deḥīq (aram. דְּחִיק) c.-à-d. comprimé (la voyelle est comme pressée entre les deux mots). Les conditions requises pour qu’il y ait deḥīq sont les suivantes :

  1. 1) La voyelle finale du premier mot doit être ou ◌ֶ (en fait toujours avec la mater lectionis ה ), ou ◌ָֽ å après shewa mobile (en fait toujours avec ה).
  2. 2) Le ton du premier mot serait mileraʿ, mais il disparaît à cause de la liaison très étroite avec le mot suivant, laquelle est marquée par le maqqef ou, plus rarement, par un accent conjonctif.
  3. 3) Le ton du second mot doit être sur la première syllabe. Exemples : לְכָה־נָּא leḵån-nǻ « viens donc » ; נַכֶּה־בּוֹ na̦kke̦b-bọ̄́ « nous le frapperons » (Nb 22, 6).

Dans les mots isolés, p. ex. לְכָה, נַכֶּה les voyelles ◌ָֽ, ◌ֶ sont moyennes ; avec le deḥīq (en syllabe aiguë atone) elles deviennent brèves. Le qameṣ, en cette position, doit avoir une nuance ouverte , comme l’ qui reçoit le même traitement (cf. § 6 j). Le phénomène n’a pas lieu avec les voyelles fermées [11], , et n’aurait pas lieu avec un a de nuance fermée ().

Remarques. 1) Avec זֶה le redoublement a lieu sans égard au ton, p. ex. וְזֶה־פִּרְיָ֫הּ « et voici son fruit » Nb 13, 27 (le ton est sur la seconde syllabe). Ce cas ne rentre donc pas proprement ici.

2) Le cas de מַה־ (avec pataḥ) ne rentre pas ici ; cf. § 37 c.

3) Le détail des règles et des exceptions est compliqué ; cf. Baer, De primarum vocabulorum literarum dagessatione, dans son édition du Liber Proverbiorum (1880), pp. VII-XV. De même pour le mẹra̦ḥīq.

j Mẹra̦ḥīq (abrégé de l’aram. אָתֵי מֵרַחִיק « venant de loin ») à savoir ton venant de loin (car le ton du premier mot est mileʿel). Les conditions requises pour qu’il y ait mẹra̦ḥīq sont les suivantes :

  1. 1) La voyelle finale du premier mot doit être ou ◌ֶ (en fait toujours avec la mater lectionis ה), ou ◌ָֽ å (ici avec ou sans ה).
  2. 2) Le ton du premier mot doit être mileʿel, soit par nature, soit par accident, à savoir par ascension du ton (en vertu de la loi nesīgah)[12]. La liaison avec le mot suivant doit être étroite, mais non très étroite ; et même, généralement, il n’y a pas maqqef, mais simplement accent conjonctif.
  3. 3) Le ton du second mot doit être sur la première syllabe.

Exemples : חָפַ֣צְתָּ בָּ֫הּ ḥåp̄á̦ṣtåb-bǻh « tu l’aimes » Dt 21, 14 ; הָ֥יְתָה לּֽוֹ « elle était à lui » 1 R 2, 15 (nesīgah) ; עֹ֤שֶׂה פְּרִי « faisant du fruit » Gn 1, 11 (nesīgah) ; שָׁבִ֤יתָ שֶּׁ֑בִי « cepisti captivitatem » « tu as fait des captifs » Ps 68, 19 (שֶׁ֑בִי forme pausale de שְׁבִי) ; לָ֫מָּה זֶּה « pourquoi donc ? » (17 fois sans maqqef, 7 f. avec maqqef).

Les voyelles ◌ֶ, ◌ָֽ atones sont brèves. Le qameṣ, en cette position, doit avoir une nuance ouverte, comme le segol (cf. § i).

Remarques. 1) La différence principale entre ces deux cas du dagesh euphonique se trouve dans le ton du premier mot. Dans le cas du deḥīq le ton serait mileraʿ, mais il disparaît ; dans le cas du mẹra̦ḥīq il est ou devient mileʿel.

2) Le fait que le qameṣ en s’abrégeant garde ici sa couleur , au lieu de devenir (comme dans p. ex. עָם, עַם, עַמִּי ; מָה, מַה־) montre que le phénomène est d’origine secondaire[13].

k Dagesh dirimens ou séparant. Ce dagesh euphonique se trouve quelquefois dans une consonne à l’intérieur du mot. Le redoublement, avec le shewa mobile qui en résulte, produit comme une séparation entre les syllabes. Ainsi, au lieu de עִנְבֵי* ʿineḇẹ̄ (avec shewa moyen), qui serait la forme attendue pour le pl. cst. de עֵנָב raisin, on trouve עִנְּבֵי ʿin-ne-ḇẹ̄ (avec shewa mobile) Lév 25, 5 ; Dt 32, 32. De même on a עִקְּבֵי ʿiq-qe-ḇẹ̄, pl. cst. de עָקֵב talon.

Le dagesh dirimens se trouve surtout dans les consonnes liquides ל, מ, נ, dans les sifflantes, et dans la vélaire ק. (Par contre, dans ces mêmes consonnes on omet souvent le dagesh, cf. § m 3). Il est rare dans les begadkefat (où son but peut être d’empêcher la prononciation spirante), p. ex. סֻבְּכוֹ (var. סֻבְכוֹ) Jér 4, 7.

l Omission du dagesh fort. A) Un dagesh fort qui serait demandé par une consonne est omis, si cette consonne est finale. Ainsi dans le verbe סָבַב entourer, on dit au fut. qal יָסֹ֫בּוּ, mais יָסֹב ; au fut. hifil יָסֵ֫בּוּ, mais יָסֵב ; dans le verbe קַל être léger (de la rac. קלל) au fut. qal יֵקַ֫לּוּ, mais יֵקַל ; dans le substantif peuple de la rac. עמם on dit עַמִּי, mais עַם et, avec accent disjonctif, עָם. Une consonne redoublée, c’est-à-dire longue, a besoin d’un appui vocalique[14].

Les voyelles ◌ַ, ◌ֶ (plus brèves que ◌ָֽ, ◌ֵ) qu’on a souvent (surtout ◌ַ) en cette position indiquent au moins une tendance de la consonne au redoublement ou allongement faible (cf. § b). Ainsi s’explique le maintien de la voyelle ◌ַ, ◌ֶ au lieu de ◌ָֽ, ◌ֵ qu’on attendrait, p. ex. dans עַם à côté de עָם (avec accent disjonctif) et הָעָם ; צַו impér. apocopé de צַוֵּה (opp. p. ex. אֵלָיו, עָנָו) ; les mots comme מְעַט (pl. מְעַטִּים) ; בַּת de *bint, § 98 d (opp. p. ex. אָב) ; אֱמֶת de *ʾamint ; כַּרְמֶל, avec suff. כַּרְמִלּוֹ.

m B) Un dagesh fort qui serait demandé par une consonne suivie d’un shewa mobile est souvent omis, sans doute parce que dans certains cas on répugne à appuyer une consonne longue sur un appui vocalique aussi faible. La voyelle qui précède reste brève ; la consonne est donc moyenne et le shewa dévient moyen. C’est donc un cas de semi-redoublement ou redoublement faible (§ b).

L’omission du redoublement fort, autrement dit l’abrègement de la consonne longue en consonne moyenne, devant shewa, a lieu surtout dans les cas suivants :

  1. 1) Principalement dans יְ initial : a) au futur après le waw fort (וַ), toujours, p. ex. וַיְקַטֵּל u̯a̦ī̯̆eqa̦ṭṭẹl (§ 47 a), וַיְהִי ; b) dans les noms après l’article, p. ex. הַיְלָדִים, à moins que la seconde consonne ne soit ה ou ע, p. ex. הַיְּהוּדִים, הַיְּעֵפִים (§ 35 c).
  2. 2) Régulièrement dans מְ initial du participe piel et pual après l’article, p. ex. הַֽמְבַקֵּשׁ (peut-être pour éviter deux dagesh) (§ 35 c).
  3. 3) Souvent dans les consonnes liquides ל, מ, נ, dans les sifflantes et la vélaire ק. (Par contre, dans ces mêmes consonnes on a souvent le dagesh dirimens, cf. § k). Exemples : הִנְנִי (en pause הִנֵּ֑נִי) ; הַֽלֲלוּ (pour le ḥaṭef pataḥ cf. § 9 d) ; מִלְמַ֫עְלָה d’en haut (mais מִלְּמַ֫טָּה d’en bas) ; בִּקְשָׁה etc. (souvent dans ce verbe בִּקֵשׁ ; même après une première omission de dagesh dans הַֽמְבַקְשִׁים ha̦meḇa̦qešīm, Ex 4, 19 ; Jér 11, 21) ; יִשְׂאוּ (fut. de נָשָׂא porter) ; כִּסְאִי de כִּסֵּא trône.
  4. 4) Dans le ו, p. ex. עִוְרִים (sing. עִוֵּר aveugle).

  1. Rousselot, Principes de phonétique expérimentale, p. 993 ; Passy, Petite phonétique comparée des principales langues européennes2, § 144 sqq.
  2. Dans cette grammaire le signe exprime le p spirant (= f), § 5 o.
  3. Cf. Gismondi, Linguae hebraicae grammatica2, § 16 « mitior reduplicatio ».
  4. Le raisonnement suppose qu’il y a un rapport étroit entre la voyelle et la syllabe (cf. § 28 a).
  5. Pour le cas d’une consonne finale, cf. § l.
  6. De l’araméen biblique, où le redoublement virtuel existe comme en hébreu, il ressort que ce redoublement n’était pas nul, mais était un semi-redoublement, une prolongation moyenne. En effet, ce redoublement virtuel, comme le redoublement fort, peut être résolu en n + consonne. De même que יִדַּע*, מַדַּע*, se résolvent en יִנְדַּע, מַנְדַּע, une forme comme לְהֶֽעָלָה pour faire entrer (inf. hafel de עלל) peut se résoudre en לְהַנְעָלָה (Dn 4, 3).
  7. Ces termes anciens (dagesh necessarium, dagesh euphonicum), conservés ici, sont assez imparfaits : nécessaire ne s’oppose nullement ici à facultatif, et parmi les dagesh nécessaires tous (sauf le 3e, qui est organique) sont demandés par l’euphonie. — Dans certains manuscrits on trouve encore d’autres espèces de dagesh, d’invention postérieure, qu’on peut appeler emphatiques (cf. Luzzatto, Prolegomeni ad una grammatica della lingua ebraica (1836), p. 197 sq.).
  8. Le nom phénicien de la ville étrusque de Caere (actuellement Cerveteri, à environ 50 km au N-O de Rome, au sud du lac de Bracciano) est transcrit Ἄγυλλα, l. Agylla (= la ronde). Le redoublement aurait donc existé également en phénicien.
  9. Certains adjectifs de la forme קָטוֹל, p. ex. גָּדוֹל « grand » sont originairement de la forme qatul ; l’ a été allongé secondairement pour des causes particulières (cf. § 88 D c).
  10. Camēlus (κάμηλος) est parfois écrit, à une époque tardive, camellus (cf. ital. cammello avec deux redoublements spontanés !).
  11. Ainsi on a toujours הִנֵּה־נָא (p. ex. Gn 19, 8), une fois הִנֶּה־נָּא 19, 2 (var. : accent conjonctif au lieu du maqqef). Cet exemple montre bien la répugnance au redoublement euphonique après la voyelle fermée .
  12. Cf. § 31 c. D’après cette loi, pour éviter le contact de deux tons, le premier remonte.
  13. Un phénomène analogue au redoublement euphonique de l’hébreu peut se constater dans nombre de langues, p. ex. en arabe vulgaire de Syrie : qultúllọ (pour qult(u) + lọ) « je lui ai dit » ; en français moderne « tu l’as » est souvent prononcé tu ll’as (à l’analogie de il l’a) ; cf. § 35 b N.
  14. Cet appui vocalique peut être un simple shewa, p. ex. dans אַתְּ ʾa̦tte (§ 8 c N), נָתַתְּ nåṯa̦tte.