L’Encyclopédie/1re édition/CALENDRIER

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Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 552-555).
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CALENDRIER, s. m. (Hist. & Astron.) c’est une distribution de tems accommodée aux usages de la vie ; ou bien c’est une table ou almanach qui contient l’ordre des jours, des semaines, des mois, des fêtes, &c. qui arrivent pendant le cours de l’année. Voyez Tems, Année, Mois, Fête.

Il a été appellé calendrier, du mot calendæ, que l’on écrivoit anciennement en gros caracteres au commencement de chaque mois. Voyez Calendes.

Le calendrier Romain, qui est encore en usage, doit son origine à Romulus : mais depuis il a subi différentes réformes. Ce législateur distribua le tems en différentes périodes, pour l’usage du peuple qui vivoit sous son gouvernement : mais comme il étoit beaucoup plus versé dans la guerre que dans les matieres astronomiques, il ne divisa l’année qu’en dix mois, qui étoient alternativement de trente-un & de trente jours : elle commençoit le premier de Mars ; & Romulus croyoit qu’au moyen de cette distribution l’année recommençoit toûjours au printems ; s’imaginant que le soleil parcouroit toutes les saisons dans l’espace de trois cents quatre jours ; au lieu qu’en effet il s’en falloit soixante-un jours que cette année ne s’accordât avec la vraie année solaire.

Le calendrier de Romulus fut réformé par Numa, qui y ajoûta deux mois de plus, Janvier & Février, qu’il plaça avant le mois de Mars : de plus Numa ordonna que le mois de Janvier auroit vingt-neuf jours, Février vingt-huit, & les autres mois alternativement trente-un & vingt-neuf, excepté Août & Septembre, qui en avoient vingt-neuf chacun ; de maniere que l’année de Numa consistoit en trois cents cinquante-cinq jours, & commençoit au premier de Janvier : il s’en falloit dix jours par an, & quarante-un jours au bout de quatre ans, que cette année ne s’accordât avec le cours du soleil ; & l’année Greque lunaire qui étoit de trois cents cinquante-quatre jours, donnoit en quatre ans quarante-cinq jours d’erreur. Cependant Numa, à l’imitation des Grecs, aima mieux faire une intercalation de quarante-cinq jours, qu’il divisa en deux parties, intercalant un mois de vingt-deux jours à la fin de chaque deuxieme année, & à la fin de deux autres années suivantes un autre mois de vingt-trois jours. Il appella ce mois ainsi interposé, le Macédonien ou le Février intercalaire.

On ne fut pas long-tems sans s’appercevoir du défaut de cette intercalation, & on y ordonna une réforme. Voyez An.

Mais cette réforme étant mal observée par les pontifes auxquels Numa en confia le soin, occasionna de grands desordres dans la constitution de l’année.

César, en qualité de souverain pontife, tâcha d’y remédier : dans cette vûe il s’adressa à Sosigenes, célebre astronome de son tems : cet astronome trouva que la distribution du tems dans le calendrier ne pourroit jamais être établie sur un pié bien sûr, sans avoir auparavant observé avec beaucoup de soin le cours annuel du soleil : & comme le cours annuel du soleil ne s’acheve qu’en trois cents soixante-cinq jours six heures, il réduisit l’année à ce même nombre de jours. L’année de cette correction du calendrier fut une année de confusion ; car on fut obligé, afin d’absorber l’erreur de soixante-sept jours dans laquelle on étoit tombé, & qui étoit cause de la confusion, d’ajoûter deux mois outre le Macédonien, qui se trouvoit avoir lieu dans cette même année ; de maniere qu’elle fut composée de quinze mois, ou de quatre cents quarante-cinq jours. Cette réformation se fit l’an de Rome 708, quarante-deux ou quarante-trois ans avant J. C.

Le calendrier Romain, que l’on appelle aussi calendrier Julien, du nom de Jule Cesar son réformateur, est disposé en périodes de quatre années ; les trois premieres années, qu’on appelle communes, ont trois cents soixante-cinq jours ; & la quatrieme, nommée bissextile, en a trois cents soixante-six, à cause des six heures qui dans l’espace de quatre ans composent un jour. Il s’en faut à la vérité quelque chose ; en effet, après un espace de cent trente-quatre ans, il faut retrancher un jour intercalaire. Ce fut pour cette raison que le pape Grégoire XIII. suivant les conseils de Clavius & de Ciaconius, ordonna que la centieme année de chaque siecle ne seroit point bissextile, excepté celle de chaque quatrieme siecle ; c’est-à-dire, que l’on feroit une soustraction de trois jours bissextiles dans l’espace de quatre siecles, à cause des onze minutes qui manquent dans les six heures dont la bissextile est composée. Voyez Bissextile.

La réformation du calendrier, ou le nouveau style, ainsi qu’on l’appelle en Angleterre, commença le quatrieme Octobre 1582, où l’on retrancha tout-d’un-coup dix jours qui, faute d’avoir tenu compte des onze minutes, s’étoient introduits dans le comput depuis le concile de Nicée en 325 ; ce concile avoit fixé l’équinoxe paschal au 21 de Mars.

Le calendrier Julien des Chrétiens est celui dans lequel les jours de la semaine sont déterminés par les lettres A, B, C, D, E, F, G, au moyen du cycle solaire ; & les nouvelles & pleines lunes, particulierement la pleine lune de Pâque, avec la fête de Pâque & les autres fêtes mobiles qui en dépendent, par celui des nombres d’or, disposés comme il faut dans tout l’espace de l’année Julienne. Voyez Nombre d’or & Cycle solaire.

On suppose dans ce calendrier que l’équinoxe de printems est fixé au vingt-unieme de Mars (V. Equinoxe), & que le cycle de dix-neuf ans, ou les nombres d’or, indiquent constamment les lieux des nouvelles & pleines lunes : cependant l’une & l’autre de ces suppositions est erronée. (Voyez Cycle.) Aussi cette erreur fit naître une fort grande irrégularité dans le tems de la Pâque.

Pour démontrer cette erreur d’une maniere plus évidente, appliquons cette méthode de comput à l’anné 1715, où l’équinoxe du printems tomboit au 10 de Mars, suivant le vieux style, & au 21 suivant le nouveau : la vraie pleine lune d’après l’équinoxe tomboit au 7 d’Avril ; ainsi c’étoit trois jours trop tard par rapport au cycle lunaire ou nombre d’or, qui donnoit cette année la pleine lune paschale le 10 d’Avril : or le 10 d’Avril se trouvant un dimanche, la Pâque doit être remise au 17 suivant la regle ; ainsi la Pâque qui devroit être le dixieme d’Avril, ne seroit que le dix-septieme. L’erreur consiste ici dans la post-position de la pleine lune ; ce qui vient du défaut du cycle lunaire : si la pleine lune eût tombé le onzieme de Mars, Pâque auroit tombé le treizieme du même mois ; ainsi l’erreur qui vient de l’anticipation de l’équinoxe, auroit excessivement augmenté celle qui procede de la post-position. Voyez Métemptose.

Ces erreurs étoient si multipliées par la succession du tems, que Pâque n’avoit plus aucune régularité dans le calendrier. Ainsi le pape Grégoire XIII. en 1582 retrancha dix jours du mois d’Octobre, pour rétablir l’équinoxe dans sa vraie place, c’est-à-dire, au vingt-unieme de Mars. Il introduisit de cette maniere la forme de l’année Grégorienne, ordonnant que l’on prendroit toûjours l’équinoxe au vingt-unieme Mars. Ce pape déclara qu’on n’indiqueroit plus les nouvelles & pleines lunes par les nombres d’or, mais par les épactes. Voyez Epacte. Cependant on suit encore aujourd’hui (en 1749) l’ancien calendrier en Angleterre sans cette correction ; & c’est ce qui cause une différence de onze jours entre le comput des Anglois & celui de la plûpart des autres nations de l’Europe.

Le calendrier Grégorien est donc celui qui détermine les nouvelles & pleines lunes, le tems de la Pâque, avec les fêtes mobiles qui en dépendent dans l’année Grégorienne, par le moyen des épactes disposées dans les différens mois de l’année.

C’est pourquoi le calendrier Grégorien est différent du calendrier Julien ; 1o. par la forme de l’année (Voy. An) ; 2o. par les épactes qui ont été substituées au lieu des nombres d’or : quant à leur usage & à leur disposition, voyez Epacte.

Quoique le calendrier Grégorien soit préférable au calendrier Julien, il n’est pas cependant sans défaut : peut-être n’est-il pas possible, ainsi que le conjecturent Cassini & Tycho-Brahé, de porter ce comput à une justesse qui ne laisse rien à desirer ; car premierement l’intercalation Grégorienne n’empêche pas que l’équinoxe n’arrive après le vingt-unieme de Mars ; ce n’est quelquefois que le vingt-troisieme ; & quelquefois l’équinoxe anticipe, en tombant le dix-neuvieme ; & la pleine lune qui tombe le vingtieme de Mars, est alors la vraie lune paschale : néanmoins dans le calendrien Grégorien on ne la compte pas pour telle. D’un autre côté, dans ce calendrier on prend pour la lune paschale la pleine lune du vingt-deuxieme de Mars, qui cependant n’est point paschale lorsqu’elle tombe avant l’équinoxe : ainsi dans chacun de ces deux cas le calendrier Grégorien induit en erreur. De plus le comput par épactes étant fondé sur les lunes moyennes, qui peuvent néanmoins précéder ou suivre les vraies lunes de quelques heures, la pleine lune de Pâque peut tomber un samedi, lorsque l’épacte la met au dimanche ; & au contraire l’épacte peut mettre au samedi la pleine lune qui est le dimanche : d’où il suit que dans le premier cas la Pâque est célébrée huit jours plus tard qu’elle ne le doit être ; dans le second cas elle est célébrée le vrai jour de la pleine lune, avec les Juifs & les hérétiques quarto-décimans, condamnés pour de bonnes raisons par le concile de Nicée ; ce qui est, dit M. Wolf, un inconvénient fort à craindre. Scaliger fait voir d’autres défauts dans le calendrier Grégorien : c’est ce calendrier que suivent les Catholiques Romains, & même la plûpart des Protestans. Voyez les articles Epacte & Pasque.

Le calendrier réformé ou corrigé, est celui où sans s’embarrasser de tout l’appareil des nombres d’or, des épactes, des lettres dominicales, on détermine l’équinoxe, avec la pleine lune de Pâque & les fêtes mobiles qui en dépendent, par les calculs astronomiques, suivant les tables Rudolphines.

Ce calendrier fut introduit dans les états Protestans d’Allemagne l’an 1700, où l’on retrancha tout-d’un-coup onze jours du mois de Février ; de maniere qu’en 1700 Février n’eut que dix-huit jours : par ce moyen le style corrigé revint à celui du calendrier Grégorien. Les Protestans d’Allemagne ont ainsi reçû pour un certain tems la forme de l’année Grégorienne, jusqu’à ce que la quantité réelle de l’année tropique étant enfin déterminée par observation, d’une maniere plus exacte, les Catholiques Romains puissent convenir avec eux d’une forme plus exacte & plus commode.

Construction d’un calendrier ou d’un almanach. 1o. Calculez le lieu de la lune & du soleil pour chaque jour de l’année ; ou bien prenez-les dans les éphémérides. Voyez Soleil & Lune. 2o. Trouvez la lettre dominicale, & par son moyen divisez le calendrier en semaines. Voyez Lettre dominicale. 3o. Calculez le tems de la Pâque, & déterminez par-là les autres fêtes mobiles. Voyez Pasque. 4o. Ecrivez aux jours marqués les fêtes immobiles, avec les noms des saints qu’on y célebre. 5o. Marquez à chaque jour le lieu du soleil & de la lune, avec leur lever & leur coucher ; la longueur du jour & de la nuit ; le crépuscule & les aspects des planetes. 6o. Mettez aux endroits qui conviennent les principales phases de la lune. Voyez Phase. Mettez-y aussi l’entrée du soleil dans les points cardinaux, c’est-à-dire, dans les solstices & dans les équinoxes, avec le lever & le coucher des planetes, particulierement leur lever & leur coucher héliaque, & ceux des principales étoiles fixes. On trouvera les méthodes pour ces différens calculs aux articles qui leur sont particuliers.

La durée des crépuscules, c’est-à-dire, la fin de l’après-midi & le commencement du matin, avec le lever & le coucher du soleil, & la longueur des jours ; tout cela peut être transporté des calendriers d’une année dans ceux d’une autre, la différence étant trop petite dans chaque année pour être de quelque considération dans l’usage civil.

Ainsi la construction d’un calendrier n’a rien en soi de fort difficile, pourvû que l’on ait sous la main des tables des mouvemens célestes. V. Ephémérides.

Le calendrier Gélaléen est une correction du calendrier Persan : elle fut faite par l’ordre du sultan Gélaleddan, la 467e année de l’hégire, & de J. C. 1089. La correction du calendrier ordonnée par ce sultan est telle, qu’elle donne fort exactement la grandeur de l’année. Voyez An.

Dans le calendrier des Juifs il y a un cycle de 19 années commençant à une nouvelle lune que les Juifs feignent être arrivée un an avant la création ; cette nouvelle lune est appellée par eux molad tohu ; & dans le cycle de 19 années, qui sont des années lunaires, la 3e, la 6e, la 8e, la 11e, la 14e, la 17e, & la 19e, sont des années embolismiques de 383 jours 21 heures ; les autres sont des années communes de 354 jours, 8 heures.

Dans le calendrier des Mahométans, il y a un cycle de 30 années, dans lequel les années 2, 5, 7, 10, 13, 15, 18, 21, 24, 26, 29, sont embolismiques ou de 355 jours ; les autres communes ou de 354 jours.

Selon les Juifs, l’année de la création du monde est la 959e de la période Julienne, commençant au 7e d’Octobre ; & comme l’année de la naissance de J. C. est la 4714e de la période Julienne, il s’ensuit que J. C. est né l’an 3761 de l’ere des Juifs ; c’est pourquoi si on ajoûte 3761 à une année quelconque de l’ere chrétienne, on aura l’année Juive correspondante, qui doit commencer en automne ; bien entendu qu’on regarde alors l’année Juive comme une année solaire, & elle peut être regardée comme telle en effet, à cause des années embolismiques qui remettent à peu près de trois en trois ans le commencement de l’année Juive avec celui de l’année solaire.

L’ere des Mahométans commence à l’an 622 de J. C. qui est l’année de l’hégire ; d’où il s’ensuit que si d’une année quelconque de l’ere chrétienne on ôte 621, le reste sera le nombre des années de J. C. écoulées depuis le commencement de l’ere Mahométane. Or l’année Julienne est de 365 jours 6 heures, & les années de l’hégire, qui sont des années lunaires, sont de 354 jours 8 heures 48′ ; d’où il s’ensuit que chaque année de l’hégire anticipe sur l’année Julienne de 10 jours 21 heures 12′ ; & par conséquent 33 ans, de 359 jours 3 heures 36′, c’est-à-dire d’une année, plus 4 jours 18 heures 48′ ; donc si on divise par 33 le nombre trouvé des années Juliennes écoulées depuis l’ere Mahométane, & qu’on ajoûte le quotient à ce nombre d’années, on aura le nombre des années Mahométanes.

Il faut remarquer que le surplus des 4 jours 18 heures 48′, doit former aussi une année au bout de plusieurs siecles, c’est-à-dire au bout d’environ 72 fois 33 ans ; mais cette correction ne regardera que nos descendans. Wolf, Elem. de chronologie.

On se sert aussi du mot calendrier pour désigner le catalogue ou les fastes que l’on gardoit anciennement dans chaque église, & où étoient les saints que l’on y honoroit en général ou en particulier, avec les évêques de cette église, les martyrs, &c. Voyez Saint, Nécrologe, &c.

Il ne faut pas confondre les calendriers avec les martyrologes ; car chaque église avoit son calendrier particulier ; au lieu que les martyrologes regardent toute l’Eglise en général : ils contiennent les martyrs & les confesseurs de toutes les églises. De tous les différens calendriers on en a formé un seul martyrologe ; en sorte que les martyrologes sont postérieurs aux calendriers. Voyez Martyrologe.

Il y a encore quelques-uns de ces calendriers qui existent, particulierement un de l’église de Rome fort ancien, qui fut fait vers le milieu du quatrieme siecle, il contenoit les fêtes des payens comme celles des chrétiens ; ces dernieres étoient alors en assez petit nombre. Le pere Mabillon a fait imprimer aussi le calendrier de l’église de Carthage, qui fut fait vers l’an 483. Le calendrier de l’église d’Ethiopie, & celui des Cophtes, publiés par Ludolphe, paroissent avoir été faits après l’année 760. Le calendrier des Syriens imprimé par Genebrard, est fort imparfait ; celui des Moscovites, publié par le pere Papebrock, convient pour la plus grande partie avec celui des Grecs, publié par Genebrard. Le calendrier mis au jour par dom Dachery, sous le titre d’année solaire, ne differe en rien du calendrier de l’église d’Arras. Le calendrier que Beckius publia à Augsbourg en 1687, est selon toute apparence, celui de l’ancienne église d’Augsbourg, ou plûtôt de Strasbourg, qui fut écrit vers la fin du dixieme siecle. Le calendrier Mosarabique, dont on fait encore usage dans les cinq églises de Tolede ; le calendrier Ambrosien de Milan, & ceux d’Angleterre, avant la réformation, ne contiennent rien que l’on ne trouve dans ceux des autres églises occidentales, c’est-à-dire, les saints que l’on honore dans toutes ces églises en général, & les saints particuliers aux églises qui faisoient usage de ces calendriers. Chambers.

Calendrier perpetuel. On appelle ainsi une suite de calendriers relatifs aux différens jours où la fête de Pâque peut tomber ; & comme cette fête n’arrive jamais plûtard que le 25 Avril, ni plûtôt que le 22 Mars, le calendrier perpétuel est composé d’autant de calendriers particuliers, qu’il y a de jours depuis le 22 Mars inclusivement, jusqu’au 25 Avril inclusivement ; ce qui fait 35 calendriers.

On trouve un calendrier perpétuel fort utile & fort bien entendu, dans l’excellent ouvrage de l’Art de vérifier les dates, par des religieux Bénédictins de la congrégation de S. Maur.

Calendrier Rustique, est le nom qu’on donne à un calendrier propre pour les gens de la campagne, dans lequel ils apprennent les tems où il faut semer, planter, tailler la vigne, &c. Ces sortes de calendriers sont ordinairement remplis de beaucoup de regles fausses, & fondées la plûpart sur les influences & les aspects de la lune & des planetes. C’est pourquoi il est bon de distinguer avec soin les regles qui sont fondées sur des expériences exactes & réitérées, d’avec celles qui n’ont que le préjugé pour principe. (O)