Le Zend-Avesta (trad. Darmesteter)/Volume I/YASNA/Hâ57.
Texte établi par Musée Guimet, Ernest Leroux, (I. La Liturgie (Yasna et Vispéred) (Annales du Musée Guimet, tome 21), p. 357-368).
HÂ 57 (SP. 56). — SRÔSH YASHT
Sraosha, l’Izad Srôsh, est la personnification de l’Obéissance à l’autorité divine.
Le mot sraosha, comme nom commun, signifie « action d’entendre » 1[1] : on l’a vu employé dans ce sens au début du Hâ précédent (ph. nyôkhshishn) ; de là « obéissance » et par abstraction le Génie de l’Obéissance [âdeçapati, dit Nériosengh) 2[2]. Toute une mythologie, qui n’est point exclusivement abstraite, s’est développée autour de cette conception.
Sraosha, le premier, a offert le sacrifice à Ahura et aux Amesha-Spentas (v. ce Hâ, § 2) ; le premier il a lié les faisceaux de Baresman (§ 6) et chanté les Gâthas de Zoroastre (§ 8) : il est, par excellence, le maître qui enseigne la religion (§ 23) ; il a pour armes les grandes formules religieuses (§ 22). A la fin du monde, au grand sacrifice qui doit suivre la résurrection, Ormazd opérant comme Zôt, Srôsh l’assistera comme Râspî (Bund. XXX, 30).
Le pouvoir temporel ayant pour loi idéale la volonté divine, on ne sera pas étonné de voir Sraosha revêtir des attributs matériels qui ne sortent pas directement de sa valeur première et abstraite. Il sera le soldat de Dieu. « Srôsh tient d’Auhrmazd le monde matériel en protection. Comme Auhrmazd est chef dans le monde spirituel, Srôsh est chef dans le monde matériel, ainsi ([u’il csl dit : Auhrmazd protège le monde dans le monde s|iirilucl, Srôsh protège le corps dans le monde matériel » [Grand Ihindahhh, 199). De là seslutles nocturnes contre lesdémons (§ 18 ; Vd. XVIII, 30 sq.), ses luttes contre Aêshma(§ 10) ; sa perpétuelle veillée d’armes contre les puissances mauvaises, qui n’a point cessé d’uninstant depuis la création du monde (§ 17). De là son assimilation aux divinités solaires, dont il prend la course, les coursiers et les armes (§§ 27-29). C’est par la même raison que, dans l’ordre terrestre, le nom de Sraosha désigne, dans les Gâthas, le roi prolecteur du Zoroastrismo, Vishtàspa, qui est à Zoroastre ce que le Génie Sraosha est à Ahura, qui met les armes de la force au service de la religion, qui obéit et fait obéir (XLIII, 12 </, note 40 ; XLIV, 16 rf, note 50)’.
Il protège dans l’autre monde, comme dans celui-ci, ceux qui ont obéi à la loi. De là son rôle de dieu psychopompe : c’est par son secours que les âmes des morts arrivent au Pont Cinvat [Grand Ditndahish, l. /.). De là le sacrifice qui lui est offert [Srôsh drôn) pendant les trois nuits ^ qui suivent la mort d’un fidèle, pour garder, contre les démons qui veulent l’entraîner dans l’enfer, l’âme qui traverse l’atmosphère pour passer de ce monde dans l’autre [Dddistdn, XXVIII ; Vd. IX, 36 ; Minàkhard, II, 124) : de là son rôle déjuge dans l’enfer aux côtés de Rashnu, le Génie de la vérité, et de Mithra, le dieu des contrats [Minôkhard, II, 118). Srôsh est l’objet de deux Yashls : ° celui-ci, qui fait partie du Vasna et qui est plus spécialement désigné sous le nom de Srôsh Yasht si shaba ou « Srôsh Yasht des trois nuits », parce qu’il est récité, non seulement dans le service du Yasna, mais aussi dans le service funèbre des trois nuits qui suivent le décès ; 2" le Srôsh Yashi Hddhôkhtqae nous retrouverons dans les Yashts, et qui se récite tous les jours à tous les Gàhs, sauf celui de Rapilviu (voir VI. XI pour les rapports des deux Yashts). 3. L’opposé de sraosha, c’est l’asrusbti, la « non-auditioa, la non-obéissance, l’indocilité » (XXXIU, 4 ; X, 16, 49) : l’a-sraosLa est celui qui n’a pas de daslûr pour le diriger (Vd. XVI, d8 ; cf. p. 162).
4. Dites le sadis ou sidôsh « les trois nuits ». Analyse du Srm// Yas-/i/.u shahi. — Le Srnuh Yas/t/ ost divisé, comme le sont lous les Yashls (sauf le Hùdi Yashl du Vasna, qui porte abusivement ce litre), en Kardas ou sections, terminées par une formule uniforme de sacrifice.
Rardas 1-111. Sraosha a le premier sacrifié à Ahura et aux Amesha-Spentas (1), lié les faisceaux de Baresman pour les divers sacrifices (II), chanté les Gâthas de Zarathushtra (HT).
Kardas IV— Vil. U protège le pauvre ; il abat Aêshma (IV) ; sa force victorieuse (V) ; prospérité de la maison où il est bien traité (VI) ; sa lutte contre la Druj ; son éternelle vigilance (VU).
Kardas VIII-X. Culte que lui a rendu Haoma (VIII) ; sa maison sur l’Alborz ; ses armes liturgiques (FAhuna, le Yasna Haptahhâiti, le Fshûsha-Mâthra, le Yêhhê hâtâm, IX) ; il est le maître qui enseigne la religion aux dieux (X).
Kardas XI-XIII. Ses coursiers divins, sa course d’Orient en Occident (XI) ; trois fois par jour, trois fois par nuit, il abat Aêshma (XII) ; sacrifions-lui (xiii).
Zôt et Ràspi’:
Ashem vohû. La sainteté est le bien suprême… [S fois.) Réjouissance à Sraosha-, le pieux, le fort, incarnation de l’obéissance, à l’arme étourdissante qui est souverain* ; pour sacrifice, prière, réjouissance el glorification.
1. Pt* : fitash madam afrôkhtan « allumer le feu ». 2. khslinaothra de Sraosha.
3. tanu-màtbra ; voir p. 54, note 23. — darshi-draosh ; voir la note suivante ; cf. plus bas Karda XII.
4. Comme roi d’Arezalii et Savalii ; p. 54, note 25. — Le Grand Bundahish, 200, commente toute cette formule comme il suit : « Nous réjouissons Srôsh le saint, le fort, corps d’Obéissance, à l’arme étonnante ( ?), souverain. — le fort, c’est-à-dire qu’il brandit la massue à l’Orient et sa force ne s’abat pas quand il la rabat du côté de l’Occident (cf. § 29) ; corps d’Obéissance, c’est-à-dire qu’il tient son corps dans l’ordre (aux ordres) de Dieu ; à l’arme étonnante, c’est-à-dire que les Démons ne peuvent échapper à ses coups ; souverain, c’est-à-dire qu’il règne surArezahi et Savahi ». — darsiii-dru, que plus haut, p. 54, nous avons traduit à tort « qui brandit Le Zôt.
Le désir (lu Seignour... — «luo le Zaofar me le dise ! /,(’ Itâspi.
Le désir du Seigneur... — que ce prêtre Zaotar me le dise I Le Zôl.
C’est la règle de sainteté. Que le saint qui la connaît la proclame ! A partir d’ici jusqu’à la fin du Karda le Zôt passe sur le Barsom le zùr tdê. Karda I.
Le Zôt et le Rftspî ensemble :
2. Nous sacrifions au pieux Sraosha, h la belle taille, victorieux, qui accroît le monde, saint, maître de sainteté ; Le Zôt seul.
Qui, le premier des créatures de Mazda, ayant lié les faisceaux de Baresman, sacrifia à Ahura Mazda, sacrifia aux Amesha-Spenias, sacrifia au protecteur et au formateur qui a formé toute la création 3 ". Pour son éclat et sa gloire ; pour sa force et sa puissance victorieuse ; pour ses sacrifices aux Dieux ", je veux lui offrir le sacrifice traditionnel * ; l’arme», est traduit shlkuft zhi « à l’arme étonnante », camatkàra castra «l’arme qui étourdit, qui stupéfie ».
5. pàj ù thwùreslitàra, duel avec verbe au duel, thwcresatô. Le Commentaire pehlvi ne tient pas compte du duel et traduit « le protecteur et formateur, Milhra » [pânak barinkar MUrô), comme fait Nériosengh au passage correspondant du Hà XLII, 2, note 3. Mais il est difficile d’admettre que le dvandva désigne une simple dualité de qualités et non de personnes, et comme on voit ailleurs Abura et Mitbra formant un dvandva à la façon védique (1, 11, note 39), il est probable que pâyù thwùreslitàra désigne non pas « Mithra ». mais « Ahura et Mithra ». Le commentaire n’aura pas reconnu .hura parce qu’il était déjà nommé. 6. §§ 3-4, formule terminale de tous les Kardas du Yasht. — Le § 3 reparaît comme formule de style dans les invocations des Yashts, le nom de l’Izad invoqué variant seul.
7. Voir § 2.
8. surunvata jasna, litt. <c sacrifice qui entend [de la bouche du Dàstùr] ; çrûyamdna
ijisnyd gurumukhena ; phi. pun zak i iiyôkhshmand Izishn pun dastùrân » ;
{{persan}}
[en écriture {{arabe}}
?], c’est-à-dire un sacrifice conforme aux rites.
je veux offrir les libations au pieux Sraosha, et à la grande Ashi Vahuhi,
et à Nairyô-Sanha cà la belle taille".
Vienne à notre secours le victorieux, le pieux Sraosha ! 4. Nous sacrifions au pieux Sraosha.
Nous sacrifions au grand Maître, Ahura Mazda, qui est suprême en sainteté, qui est le plus prompt à la sainteté. Nous sacrifions à toutes les paroles’" de Zarathushfra ; nous sacrifions à toutes les bonnes actions, faites et à faire. Pour son éclat et sa gloire ; pour sa force et sa puissance victorieuse ; pour ses sacrifices aux dieux, je veux lui offrir le sacrifice traditionnel ; je veux offrir les libations à Sraosha, et à la grande Ashi Vanuhi, et à Nairyô-Sanha à la belle taille.
Vienne à notre secours le victorieux, le pieux Sraosha 1 Nous sacrifions au pieux Sraosha.
Nous sacrifions au grand Maitre, Ahura Mazda, qui est suprême en sainteté, qui est le plus prorapt aux œuvres de sainteté. Yênhê hâtâm.
Karda II.
5. Nous sacrifions au pieux Sraosha, à la belle taille, victorieux^ qui accroît le monde, saint, maître de sainteté ;
6. qui le premier lia un faisceau de Baresman, de trois tiges, de cinq tiges, de sept tiges, de neuf tiges ", à hauteur de genoux, à mi-jambe’— ; en sacrifice^ prière, réjouissance, glorification aux Amesha-Spentas. Pour son éclat et sa gloire ; pour sa force et sa puissance victorieuse ; Karda III.
7. Nous sacrifions au pieux Sraosha…, etc. 8. Qui le premier chanta les cinq Gâthas du saint Zarathushtra, le Spi9. Ashi vanutii et Nairyô-Sanha participent de Sraosha, l’une comme incarnation de la Piété, l’autre comme messager d’Ahura (p. 151). 10. vispa sravâo Zarathushtri, « l’Avesta et le Zend » (cf. D’mkart, VIII, 1, 19, où sravah semble appliqué aux Nasks).
11. Ou plus, suivant le genre de cérémonies. Voir l’Introduction générale, Paragra. 12. Semble désigner la longueur des tiges : cf. Vd. XIX, 19, T. 1. 46 lAma, avec les vers, les stances, le sens ; avec les questions en retour" ; pour sacrifice, prière, réjouissance et glorification aux Amesha-Spenlas. Pour son ôclal et sa gloire ; pour sa force et sa puissance victorieuse ; etc. Karda IV.
!). Nous sacrifions au pieux Sraosha, etc.
10. Qui, après l’heure de minuit, est [comme] une maison forte construite pour le pauvre et la pauvresse" ; qui, abattant son arme, assène un coup meurtrier sur Aêshma, le frappe à la tète et la lui brise, comme on fait à un violent imposteur"’.
Pour son éclat et sa gloire, etc..
Karda V.
11. Nous sacrifions au pieux Sraosha, ; la belle taille, victorieux, qui accroît le monde, saint, maître de sainteté ;
vigoureux, rapide et fort ; hardi, vaillant, de haute taille ; 12. qui de toutes les batailles revient vainqueur’" dans l’assemblée des Amesha-Spentas ’*.
Pour son éclat et sa gloire...
Karda Vf.
13. Nous sacrifions au pieux Sraosha, etc.. le plus fort des jeunes, le plus vigoureux des jeunes, le plus énergique •13. Voir Vispéred XIV, 1, texte et notes. 14. 11 veille sur le pauvre pendant la nuit, de façon qu’il dorme aussi tranquillement que s’il était dans une forte maison. Il s’agit du pauvre au sens religieux du mot, du derviche (Frâm.iî : il veille sur tous les gens pieux). 15. steretlnvata, prostratii.s, opposé à eredhwa, § 16. 16. vathà aojù nàidyàonlieiu ; imité de la Gâtha Y. XXXIV, 8 b. Le roi terrestre fait au violent importeur, ; l’hérétique appuyé sur la force, comme Sraosha fait à Aéshma.
17. vavanvâo, vicârl ; ayant remporté le succès décisif. 18. Tyakbma, ô anjûman. des jeunes, le plus rapide des jeunes, le plus ambilieux des jeunes. Soyez ardents, ô adorateurs de Mazda, à olîrir le sacrilice au pieux Sraosha !
14. Bien loin s’en vont calamités, destruction et fléaux, loin de la maison, loin du bourg, loin du district, loin du pays où ont été bien traités et bien reçus le pieux, victorieux Sraosha, et l’homme de bien"", riche en bonnes pensées, riche en bonnes paroles, riche en bonnes actions. Pour son éclat et sa gloire…
Karda VII.
15. Nous sacrifions au pieux Sraosha…
Qui détruit le Kayadha-’, qui détruit la Kayadhi ; qui frappe la Druj démoniaque, très forte, qui fait périr le monde ; qui garde "tout le monde mobile —’et veille sur lui ;
16. Qui, veillant sans sommeil — protège la création de Mazda ; qui, veillant sans sommeil, garde la création de Mazda ; qui de son arme dressée-^ garde tout le monde vivant après l’heure de minuit ; 17. Qui n’a plus eu un instant de bon sommeil depuis que les deux Esprits ont créé le monde, l’Esprit du Bien et l’Esprit du Mal ; qui garde les mondes du Bien ; qui tous les jours et toutes les nuits lutte avec les démons du Mâzana-^
19. parôtsatarshtemem, pêsh-kàmak-lûin « qui a le plus en avant le désir » (TiK AndÂz : pês/i murâd) : superlatif de pai-ô-liatar, liatar étant le nom d’agent de kam. 20. Le religieux.
21. Est traduit AYw<d)— « celui qui diminue, qui réduit, » ce qui n’est sans doute qu’une étymologie malheureuse, et glosé en persan badânrâ qui n’est qu’une définition générale : Vp. III, 4, 23, il est glosé « malfaiteur, pécheur « ; Yasna LX, 3 (Sp, LXI, 8), il est exorcisé en compagnie du liahvaredha « le sorcier ». 22. hareta, sarddr ; cf. nishliaurvaiti, sardârinit, au § 16 ; sarddr n’est point un composé de sur —{— ddr ; c’est le représentant du zend tliràtar, cf. thràti <( entretien », rendu srdyishn ; sarà ; est « la maison d’entretien ». 23. fravôish, le monde du mouvement.
24. anavaiihabdemnù zaêDaùtia « ne dormant pas en sa vigilance » ; cf. Vd. XIll, 46, 135.
25. eredliwa : cf. note 15.
26. Voir Yashl V, 22, texte et note. 18. 11 ne tremble pas, il ne plie pas de terreur devant les Daôvas -’ ; ce sont les Daêvas qui tous devant lui, quoi qu’ils en aient, tremblent et plient de terreur et se précipitent dans les ténèbres. Pour son éclat et sa force...
Karda VJIl.
19. Nous sacrifions au pieux Sraosha .. à qui sacrifia Ilaoma l’invigoraut-^ le guérisseur, le beau, le souverain Haomaaux yeux d’or, surla plus haute des hauteurs, sur la HaraithiBareza*’^ ; 20. [HaomaJ aux bonnes paroles, aux paroles prolectrices, aux paroles opportunes’" ; qui possède la sagesse universelle, à la science multiple, [qui possède] la maîlrise de la Parole sainte". Pour son éclat et sa gloire...
Karda IX.
21. Nous sacrifions au pieux Sraosha... dont la maison victorieuse se dresse sur mille colonnes, surlaplus haute des hauteurs, sur la Haraithi Bareza ; illuminée d’elle-même à l’intérieur, décorée d’étoiles à l’extérieur’- ;
22. Qui a reçu pour arme victorieuse l’Ahuna vairya et le Yasna Haptanhâiti et le Fshûsha Mâthra" victorieux, et toutes les Yasnô-kereti’
- .
Pour son éclat et sa force...
27. Voir page 222, note 23.
28. Haoma en sa qualité d’Izad : voir p. 108, n. 64. 29. L’Alborz : Yasna X, 10, note 28.
30. pairig-ào-vacào ; pv.n angâm gôhishn, zak gâs yamalaiùnêt i ghalapdyat ganialalûntan « qui parle à l’heure ; c’est-à-dire il parle au moment où il faut parler ». 31. màthraLè paurvatàtem : c’est le Dastùr par excellence. 32. Etant faite de pierre précieuse {pun gôliar vlràstak), elle s’éclaire d’elle-même, à l’intérieur : au dehors, ces pierres précieuses sont les étoiles. Cf. Vd. 11, 38. 33. Voir le Hâ suivant.
34. Désignation du Yênhè hàtàni, ce qui résulte d’un passage du Nirangistàa (voir Hâ LXIII, Appendice), où vîspaèilijô j asnô-kerelaèihyô est traduit pun harvispîn gaz-
Karda X.
Karda XI.
Karda XII.
Karda XIII.
est le plus prompt aux œuvres de sainteté.
bonnes actions, faites et à faire.
a
- ↑ 1. De srush « entendre », élargissement de sru.
- ↑ 2. Le mot est resté en persan au sens d’ « ange, messager de Dieu ».
- ↑ 35. avàin, sâtûnand ; de ava-i. — Cf. Yt. XI, 14.
- ↑ 36. yô daènô-disò daênayài ; le maître par excellence. Le pehlvi ne considère pas daênayài comme faisant pléonasme avec daênô ; il entend « qui enseigne la religion à la Religion même » c’est-à-dire aux représentants suprêmes de la religion, et traduit ; pun dîn nimûtàrih ô dinikân Khôrshêtar, Khôrskêtar mâh, u Sôshâns, « qui a charge d’enseigner la religion aux hommes de la Religion, à Khôrshêtar, Khôrshêtarmàh, Sôshâns ».
- ↑ 37. La coupe du texte dans les manuscrits rompt la suite du sens, qui se rétablit d’elle-même si l’on reporte la fin de la phrase après le mot gaèthàm.
- ↑ 38. Non point qu’il l’ait enseignée à Ahura, mais il enseigne celle d’Ahura ; le Srôsh Yt. Hâdhôkht a (§ 14) : « il enseigne la religion ; à lui-même, c’est Ahura Mazda, le saint, qui l’a enseignée ».
- ↑ 39. L’Avesta. Voir la définition de frashna et tkaêsha au Vp. I, 9, n. 49.
- ↑ 40. Autre coupe incorrecte : frà représente ici fraroreñta, comme dans tout le morceau précédent.
- ↑ 41. Les hordes barbares de Touran et autres.
- ↑ 42. Vidhôtu, un des démons de la mort : voir Vd. V, 8, 25, texte et note.
- ↑ 43. hitaèihyô, farhàktàn aspân « les chevaux dressés », c’est-à-dire les chevaux de guerre.
- ↑ 44. pouru-spakhshtîm, pûr-pâspânîh.
- ↑ 45. hathra-nivàitim, la destruction d’ensemble.
- ↑ 46. asaya ; traduction hypothétique, d’après le persan : le pehlvi a usâîg ash, dans lequel sàig représente évidemment sàya, mais la négation n’est pas rendue. Frâmjî a bê çâî, ce qui est bê sâya, car il ajoute : « c’est-à-dire qu’on ne voit pas leur ombre ». Cf. Yt. X, 68.
- ↑ 47. mainivasaňhô, traduit mînôi jîvâk ; donc décomposé en mainyu-asaňhô ; voir Études iraniennes, II, 166.
- ↑ 48. zaranya paîti-thwarshtàoňho ; chaussés d’or par-dessus le sabot, non sous le sabot (apar-kafshak).
- ↑ 49. Une série de manuscrits a : « les oiseaux aux belles ailes ».
- ↑ 50. hvastayào ainhimanayào, litt. « la lancée bien lancée » c’est-à-dire « la flèche, —khatyâ ».
- ↑ 51. C’est la même arme, dédoublée par son double emploi : voir la note suivante et plus haut la note 4.
- ↑ 52. Dans sa course de Savahi, Karshvare de l’Orient, à Arezahi, Karshvare de
- ↑ 53. Le Karshvare central où nous vivons.
- ↑ 54. idhatca ainidhaإca « ici et ailleurs » (ainidhaإ * anya-dhaإ) ; vîspào, pun harvisp zamân, litt. omnia.
- ↑ 55. vanatô vanaîtîsh, vânîtâr pun vânishnîh ; vanaîtîsh, d’un thème * van-atî.
- ↑ 56. Arshti, Ashtât ; donc identique à Arshtàt, Génie de la loyauté (I, 7, 23).
- ↑ 57. Cf. § 14.
l’Occident ; image empruntée aux dieux solaires, tels que Mithra, dont le rayon se lève à l’Orient et s’abaisse à l’Occident : voir Mihir Yasht, 104.
La rivière d’Orient est l’indus, celle d’Occident le Tigre. Le pehlvi prend hiñdu comme le nom de l’Inde, ce qui est exact en soi, la rivière de l’Orient désignant la région indienne, mais ne l’est pas grammaticalement. Cf. Vd. I, 19.
bakhûnishn kartàrîth et glosé pun Yèńhê hâtàm ; cf. Vd. pehlvi III, 31, 104. — yasnò-kereti signifie littéralement îzishn kartârîh « accomplissement du sacrifice » et désigne le Yêńhè hàtàm comme étant la prière qui résume et incarne la vertu du sacrifice.