Les Possédés

La bibliothèque libre.
Traduction par Victor Derély.
E. Plon (1, ).
LES POSSÉDÉS


Quand vous me tueriez, je ne vois nulle trace ;
Nous nous sommes égarés, qu’allons-nous faire ?
Le démon nous pousse sans doute à travers les champs
Et nous fait tourner en divers sens.

. . . . . . . . . . . . . . .

Combien sont-ils ? Où les chasse-t-on ?

Pourquoi chantent-ils si lugubrement ?
Enterrent-ils un farfadet,
Ou marient-ils une sorcière ?

Or, il y avait là un grand troupeau de pourceaux qui paissaient sur la montagne ; et les démons Le priaient qu’Il leur permît d’entrer dans ces pourceaux, et Il le leur permît. Les démons, étant donc sortis de cet homme, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita de ce lieu escarpé dans le lac, et fut noyé. Et ceux qui les paissaient, voyant ce qui était arrivé, s’enfuirent et le racontèrent dans la ville et à la campagne. Alors les gens sortirent pour voir ce qui s’était passé ; et étant venus vers Jésus, ils trouvèrent l’homme duquel les démons étaient sortis, assis aux pieds de Jésus, habillé et dans son bon sens ; et ils furent saisis de frayeur. Et ceux qui avaient vu ces choses leur racontèrent comment le démoniaque avait été délivré.

(Évangile selon saint Luc, ch. VIII, 32-37.)