Les ancêtres du violon et du violoncelle/Les Luthiers/Les Luthiers allemands

La bibliothèque libre.
Laurent Grillet, 1851-1901
Les ancêtres du violon et du violoncelle, les luthiers et les fabricants d’archets
Paris, C. Schmid (2p. 230-255).


LES LUTHIERS ALLEMANDS

Achner (Philippe). — Mittenwald, 1703 :

Philippe Achner in Mitten
Wald an der Iser 1703.

Albani (Mathias). — Botzen, 1621 † 1673. Le premier du nom. Modèle un peu lourd, dans le style Stainer, avec voûtes très élevées. Selon G. de Piccolellis[1], Mathias Albani serait venu se fixer à Rome vers 1660 et aurait italianisé son style. Cet auteur a sans doute fait confusion avec les autres luthiers du même nom qui ont travaillé en Italie ; en tout cas, on ne connaît aucune étiquette de Mathias Albani datée de Rome.

Albani (Mathias). — Botzen, 1670 environ, à 1710. Fils du précédent [2].

Albani (Joseph). — Botzen, 1719. Fils du précédent. Il est peu connu. Actuellement, presque tous ses violons contiennent des étiquettes de son père. Il signait :

Alletssee (Paul). — Munich, 1710-1730 environ. Lutherie élégante. Il a aussi travaillé à Venise :

Aman (Georges). — Augsbourg, 173 ;

Artmann. — Weimar, xviiie siècle. D’abord menuisier, puis luthier. Violons style Amati, vernis jaune ambré.

Bachmann (Carl Ludwig). — Berlin, 1716 † 1800. Musicien de la Chambre du roi de Prusse et luthier de la Cour ; inventeur des chevilles à vis pour la contrebasse. Virtuose sur la viole, il fonda en 1770, avec Ernest Benda, le Concert des Amateurs, à Berlin. Lutherie soignée.

Bachmann (O.). — Alberstadt, 1825-1840 environ. Ce luthier fit paraître à Leipzig en 1835 : Theorischpraktisches Handbuch des Geigenbaues, etc., in-8o de 92 pages, avec quatre planches, où il traite de la construction des instruments à archet.

Bartek (E.). — Cité par G. Chouquet (Exposition de 1878, à Paris), sans indication de résidence.

Bausch (Ludwig). — Leipzig, xixe siècle. Né à Nuremberg en 1813. Il apprit la lutherie chez B. Fritsche, à Dresde.

Bausch (Luidwig-B.). — Leipzig, xixe siècle. Fils du précédent.

Bausch (Otto-B.). — Leipzig, xixe siècle. Né en 1841. Frère du précédent.

Beckmann. — Stockholm, vers 1700. Lutherie très ordinaire.

Belder (Norbert). — Würtzbourg, 1723. Luthier de la Cour de Bavière. Auteur de la « viola bordone » qui est au musée du Conservatoire à Paris[3].

Bindernagel. — Gotha, vers 1800. Élève de Franz-Anton Ernst. Lutherie appréciée.

Bittner (David). — Vienne, 1867. Lutherie ordinaire.

Boller (Michael). — Mittenwald, 1796 :

Bucher (I.-J.). — Autriche-Hongrie, 1878. Bonne facture. G. Chouquet n’indique pas la ville où il travaillait.

Buchstetter (Gabriel-David). — Ratisbonne, 1750-1780 environ. Bonne lutherie, fournitures très inégales, modèle assez plat, vernis jaune foncé sans grande transparence :

Christa (Joseph Paul). — Munich, 1740 :

Joseph Paulus Christa Lauten
und Geigenmacher in München 1740.

Christophorus (Joannes). — Vienne, vers 1800 :

Joannes Christophorus
à Wienn.

Dalmiger (Sébastien). — Vienne, 1772. Jolie lutherie, genre Thir :

Sébastien Dalmiger
Fecit Viennæ 1772.

Darche (Nicolas). — Aix-la-Chapelle, 1850-1880 environ. Né à Mirecourt, il y fit son apprentissage. C’est après avoir travaillé un certain temps chez Nicolas-François Vuillaume, à Bruxelles, qu’il alla s’établir à Aix-la-Chapelle. Bon luthier. Belle facture.

Diel (Martin). — Mayence, vers 1800. Élève et gendre de Nicolaus Döpfer. Les derniers membres de la famille signent : Diehl.

Diel (Nicolaus). — Mayence, 1779 † 1851. Fils et successeur du précédent.

Diel (Johann). — Second fils de Martin Diel.

Diel (Jacob). — Hambourg. Décédé en 1873. Fils de Nicolaus.

Diehl (Nicolaus-Louis). — Hambourg. Fils du précédent. Mort en 1876.

Diehl (Friedrich). — Darmstadt. Né en 1814. Troisième fils de Nicolaus Diel. Facture ordinaire.

Diehl (Johann). — Mayence, xixe siècle.

Diehl (Heinrich). — Fils du précédent.

Döpfer (Nicolaus). — Mayence, 1768. Il fut le maître de Martin Diel. Bonne lutherie. Voûtes moins élevées que chez ses confrères allemands.

Durfel. — Altenbourg, xviiie siècle. Ses contrebasses sont très réputées en Allemagne.

Dvorak. — Prague. Luthier contemporain, qui a du talent. Il a fait un assez long séjour dans l’atelier de M. Silvestre, à Paris. M. Dvorak est le frère du célèbre compositeur de ce nom.

Eberle (J.-U.). — Prague, 1730-1760. Il fut assez heureux dans ses imitations des maîtres italiens :

Edlinger (Thomas). — Prague, vers 1712.

Edlinger (Joseph-Joachim). — Prague, xviiie siècle. Fils du précédent.

Elster (Joseph). — Mayence, 1720-1750. Il est connu par de nombreuses basses de viole.

Enczensperger (Christoph). — Füssen 1708 :

Engleder. — Munich, xviiie siècle. Luthier habile.

Ernst (Franz-Anton). — Gotha, 1778-1805. Violoniste de grand talent, né en Bohème, en 1745. Il entra comme musicien à la Cour de Gotha, en 1778, et devint plus tard le maître des Concerts du duc. Passionné de lutherie, il a fait quelques bons instruments. Jacob-Auguste Otto, un des meilleurs luthiers de l’Allemagne, fut son élève, ainsi que Bindernagel et Hartmann.

En 1804, une année avant sa mort, Ernst publia un article sur la construction du violon, dans la Gazette musicale de Leipzig.

Esler (Johann-Joseph). — Mayence, 1717 :

Joann Joseph Esler
Lauten und Geigenmacher
Meyntz 1717.

Faron (Achille). — Ratisbonne, 1701.

Felden (Magnus). — Vienne, 1556. Connu par une « viola bordone », qui se trouve à la Gesellschaft der Musikfreunde, à Vienne.

Fichold (Hans). — 1612.

Fichtl (Martin). — Vienne, vers 1750. Lutherie estimée, grand patron, bois et vernis de bonne qualité.

Fichtl (Johann Ulrich). — Mittenwald, 1764 :

Fiker (Johann-Christian). — Neukirchen, vers 1730 :

Johann Christian Fiker
Lauten und Geigenmacher
In Neukirchen bey Adorf.

Fikcer (Johann-Gotlieb). — Crémone, 1789 [4].

Fiorini (Giuseppe). — Munich. Luthier contemporain, Fils de Fiorini de Bologne. Facture élégante.

Fischer (J.). — Une trompette marine, conservée à la Gesellschaft, etc., à Vienne, est marquée ainsi :

J. Fischer, Landshut, 1722.

Fischer (Zacharia). — Würtzbourg, 1730. Il faisait sécher artificiellement ses bois.

Frey (Hans). — Nuremberg et Bologne, xve siècle. Faiseur de luths. Beau-père d’Albert Dürer.

Fritsche. — Leipzig, 1780-1810. Bonne lutherie.

Gartner (Eugène). — Stuttgart, où il est actuellement luthier de la Cour. Élève de N.-E. Simoutre.

Gedler (J.-D.). — Maldonner, 1796.

Geelos (Georges). — Insprück, 1680 :

Geissenhof (Franz). — Vienne, 1808. Modèle Stradiviri. Beau travail. Lutherie distinguée :

Parfois, ses initiales F. G. sont gravées au feu sur l’éclisse au-dessous du boulon du cordier.

Gerle (Hans). — Nuremberg, 1461 † 1521. Le plus ancien luthier allemand que l’on connaisse.

Un traité des gigues et des luths, publié à Nuremberg, en 1346, est signé Hans Gerle Lautenmacher. On ignore si c’est le fils du précédent.

Grabensee (J.-A.). — Düsseldorf, 1854.

Greffts (Johann). — Füssen, 1622.

Griesser (Mathias). — Insprûck, 1727. Le musée instrumental du Lyceo filarmonico, à Bologne, possède une viole d’amour de cet auteur, montée de douze cordes en boyau, et de douze cordes vibrantes :

Mathias Griesser, Lauten und Geigenmacher
in Insbrugg ann. 1727.

Grimm (Carl). — Berlin, 1792 † 1855.

Grimm (Carl). — Berlin, 1867. Bonne lutherie.

Grobitz (A.). — Varsovie, 1750.

Gugemmos. — Bavière, xviiie siècle. Lutherie très ordinaire.

Haensel (Johann-Anton). — Rochsburg, vers 1810. Ce luthier, qui était aussi musicien du duc de Schœnburg, publia, en 1811, dans la Gazette musicale de Leipzig, un article : Ueber den Bau der Violin, où il parle d’un modèle de violon de son invention.

Halswander (Jean). — Munich, 1807. Cordes pincées.

Hamberger (Joseph). — Pelersbourg, 1845 [5].

Hamm (Johann-Gottfried). — Rome, vers 1730 [6].

Hammig (V.-H.), — Leipzig. Fin xixe siècle.

Hassert. — Eisenach, vers 1780. Style italien.

Hassert. — Rudolstadt, xviiie siècle. Lutherie ordinaire.

Hartmann. — Gotha, xixe siècle. Élève de Ernst. Lutherie faible.

Hellemer (Georges). — Prague, 1720. Étiquette manuscrite, relevée dans un violon à voûtes élevées, vernis jaune sale

Georges Hellemer
pragensis me fecit
anno domini 1720.

De plus, le mot Hellemer est gravé au feu dans la coulisse de la volute.

Hellmer (Carl). — Prague, 1750-1790. Élève d’Éberle. Lutherie bien faite :

Il était sans doute le fils ou le petit-fils du précédent.

Hildebrandt (Michael). — Hambourg, 1708.

Hiltz (Paul). — Nuremberg, 1656. Une « viola a gambe » de cet auteur, portant cette date, est conservée au musée instrumental de Nuremberg.

Hoffmann (Martin). — Leipzig, 1680-1725. Célèbre pour ses luths et ses violes. C’est à lui que Jean Sébastien Bach fit construire la première « viola pomposa [7] ».

Hoffman (Johann-Christian). — Leipzig, 1725. Fils du précédent, également renommé pour ses luths et ses violes. Il fit aussi des altos et des violoncelles.

Hofmann (Anton). — Vienne, 1847 :

Hornstainer (Joseph). — Mittenwald, 1735 :

Hornstainer (Mathias). — Mittenwald, 1781 :

Hornstainer (Antonius). — Mittenwald, 1793 :

Antonius Hornstainer
in Mittenwald Anno 1793.

Horil (Jacob.) [8].

Hosp (George). — Mittenwald, 1783 :

Huber (Johann-George). — Vienne, 1761.

Hulinski. — Prague. 1760. Travail soigné, vernis rouge foncé.

Huller (Auguste). — Shœneck, 1775.

Humel (Christian). — Nuremberg. 1710.

Hunger (Christophe-Friedrich). — Leipzig 1750-1787. L’un des meilleurs luthiers allemands. Instruments dans le style italien. Il était né à Dresde, en 1718.

Jais (Anton). — Mittenwald, 1700 :

Jais (Johann). — Botzen, 1774 :

Jauch (Johann). — Gratz et Dresde, 1760-1775 environ. Luthier habile. Excellents violons, style crémonais,

Jübling. — Dresde. Luthier contemporain. Bonne facture.

Kambl (Johann-Andreas). — Munich, 1640 :

Johan Andreas Kämbl Churfürstl
Hof Lauten und Geigenmacher
in München 1640.

On dit qu’il travailla aussi à Darmstadt.

Kaiser (Martin) [9].

Kembter. — Dibingen, 1725. Copiste de Stainer. Bonnes fournitures, filets assez réguliers.

Kessler (Ernst). — Berlin. Luthier contemporain. Né le 9 septembre 1856, à Markneukirchen, où son père était fabricant de cordes harmoniques, il y devint, à quatorze ans, l’élève d’Albin Voigt. Après avoir passé quelque temps chez Louis Otto, à Dusseldorf, il entra dans l’atelier d’Auguste Reichers, à Berlin, et y resta huit ans, de 1874 à 1882, avant de s’établir.

Ses instruments contiennent cette étiquette, avec, au-dessus, son nom marqué au fer chaud :

De plus, justement fier de travailler pour le grand violoniste Joachim, il met encore sur le fond de quelques violons, toujours au fer chaud, la marque :

Depuis le décès d’Auguste Reichers, M. Ernst Kessler est fournisseur de l’École royale supérieure de musique, à Berlin.

Kiendl (Antoine). — Vienne, 1867. Instruments à cordes pincées.

Kirchschlag. — Tyrol, 1780.

Kirchweger (Louis). — Frankental, 1867. Avocat. Luthier amateur d’une certaine habileté.

Kloz (Mathias). — Miltenwald, 1670-1700, environ. Le premier du nom. Il passe pour l’élève de Stainer. En tout cas, il en fut le copiste assez habile. Sa facture est soignée ; mais son vernis est bien inférieur à celui du grand Tyrolien. Ses descendants continuèrent ses traditions et inondèrent le marché de faux Stainer.

Kloz (George). — Miltenwald, 1700-1740. Fils du précédent. Bon travail, le vernis est souvent de couleur jaune :

Il employait aussi une étiquette imprimée :

Kloz (Sébastien). — Mittenwald, 1746. Fils de Mathias. On le considère comme le meilleur luthier de la famille. Voûtes relativement moins élevées. Vernis de couleurs variées, où les teintes foncées dominent :

Kloz (Mathias). — Mittenwald, 1732-1770. Fils ou petit-fils de Mathias Ier. Une viole d’amour de cet auteur, datée de 1732, se trouve au musée du Conservatoire de musique, à Paris. Le facsimilé suivant est celui de l’étiquette d’un violon, vernis presque noir :

Kloz (Joan-Carol). — Mittenwald, 1780 :

Kloz (Ægidius). — Mittenwald, 1789 :

Kloz (Joseph). — Mittenwald, 1793 :

Kohl (Johann). — Munich, 1580. Faiseur de luths et de violes. Luthier de la cour de Bavière.

Koldiz (Mathias-Johann). — Munich, 1720-1760 :

Koldiz (J.). — Rumbourg, xviiie siècle.

Knitting (Ph.). — Mittenwald, 1760. Violons peu voûtés.

Knittle (Joseph). — Mittenwald, sans date.

Kramer (H.). — Vienne, 1717. Une « viola bordone » de cet auteur est conservée à la Gesellschaft der Musikfreunde, à Vienne.

Kriner (Joseph). — Mittenwald. 1791 :

Laska (Joseph). — Prague. Né à Rumbourg en 1738, il mourut à Prague en 1805. Lutherie estimée.

Laumann. — Buda-Pesth. Luthier contemporain. Bonne facture.

Lechner (F.). — Munich, 1867. Cithares.

Leizmiller (Martin). — Mittenwald, 1754 :

Lembück (Gabriel). — Vienne, 1867-1878. Bonne facture.

Lupot (François). — Stuttgard, 1758-1770 (Voyez Les luthiers français).

Lutz (J.-T.). — Schönbach, sans date :

Martin (Johann-Adam). — Prague, 1726

Mathias. — Nurtingen, sans date. Lutherie ordinaire. Étiquette imprimée :

Mathias à Nurtingen en Suabe
Anno

Maussiell (Leonhart). — Nuremberg, 1730. Imitateur habile de Stainer. Bois d’assez bonne qualité. Travail soigné. Vernis un peu foncé :

Léonhardus Maussiell
un fecit Nurniberg 1736.

Mayr (Andréas-Ferdinand). — Salzbourg, 1727. Voûtes élevées :

Meusidler (Johann). — Nuremberg, vers 1550. Faiseur de violes.

Mohr (Philipp). — Hambourg, xvie siècle. Faiseur de violes.

Moldonner. — Bavière, xviiie siècle.

Neüner (Mathias). — Mittenwald, vers 1813. Lutherie très ordinaire.

Niggel (Sympertus). — Füssen, 1739. Bonne facture, voûtes peu élevées. À l’intérieur, les initiales S. N. marquées au fer chaud :

Ohberg (Johann). — Stockholm, 1793. Lutherie ordinaire, vernis jaune.

Onizin (Nicolaus). — Mittenwald, 1708. Étiquette manuscrite :

Nicolaus Onizin
Mittenwald 1793.

Ostler (Andréas). — Breslau, 1730. Facture ordinaire, vernis jaune.

Ott (Johann). — Nuremberg, vers 1465. Faiseur de luths.

Otto (Jacob-Auguste). — Weimar, 1790-1830. Né à Gotha en 1762. Il étudia le violon et la lutherie avec Ernst, et devint, vers 1790, luthier de la Cour, à Weimar, où il mourut en 1830. Ouvrier habile, ses instruments possèdent de grandes qualités. Il construisit six violons, un alto et un violoncelle pour la chapelle royale de Copenhague. On connaît de lui deux ouvrages sur la lutherie : Ueber den Bau und die Erhaltung der Geige und aller Bogeninstrumente. Halle, 1817. Et : Ueber den Bau der Bogeninstrumente und über die Arbeiten der vorzüglichsten Instrumentemacher, etc., Iéna, 1825.

Otto (Georges-Auguste). — Weimar. 1807 † Iéna, 1859. Fils aîné du précédent.

Otto (Christian). — Weimar, 1813 † Halle, 1876. Second fils de Jacob-Auguste.

Otto (Heinrich). — Weimar, 1815 † Berlin, 1858. Troisième fils de Jacob-Auguste.

Otto (Carl). — Ludwigslust, xixe siècle. Quatrième fils de Jacob-Auguste. Né en 1825. Luthier de la Cour de Mecklembourg.

Otto (G.-U. F.). — Stockholm, xixe siècle. Cinquième fils de Jacob-Auguste.

Otto (Luddwig). — Saint-Pétersbourg, xixe siècle. Fils de George Auguste. Né à Cologne [10].

Otto (Ludwig). — Dusseldorf, xixe siècle. Fils de Carl Otto. Il fut l’élève d’Auguste Reichers et le maître de Kessler.

Otto (Hermann). — Saint-Pétersbourg, xixe siècle. Fils de Ludwig et petit-fils de George-Auguste [11].

Padewet. — Carlsruhe, 1867. Lutherie ordinaire.

Parth (Andreas-Nicholas). — Vienne, xviiie siècle.

Pfretzschnef (Gottlob). — Crémone, 1750 [12].

Pfretzschnef (Carl-Friedrich). — Crémone, xviiie siècle [13].

Plack (F.). — Schœnbach, 1730-1745.

Placht (Johann-Franz). — Schœnbach, 1785 :

Johann Franz Placht, Geigen-und
Instrumentmacher in Schœnbach 1785[14].

Poller (Ulrich). — Mittenwald, 1783 :

Ulrich Poller von
Mittenwald 1783.

Possen (L.). — Schœngau (Bavière) vers 1550. Faiseur de luths et de violes.

Rauch. — Breslau, 1730-1760. Luthier original, qui a laissé des violons ayant une bonne sonorité. Son modèle, tout personnel, ne rappelle ni celui des Italiens, ni celui de Stainer.

Rauch. — Wurtzbourg, 1730-1760. Frère du précédent. Même genre de lutherie.

Rauch (Jacob). — Mannheim, 1747. Étiquette imprimée :

Jacob Rauch
Hof Lauten und geigenmacher
in Mannheim anno 1747.

Rauch (Sébastien). — Hambourg, 1725. C’est sans doute le même Sébastien Rauch qui travaillait à Leitmeritz (Bohème), vers 1750. Lutherie ordinaire, voûtes élevées[15].

Reber (Pancratus). — Dusseldorff, 1716 :

Reichel (Johann-Gottefried). — Absam, vers 1680. Étiquette imprimée en romain.

Johann Gollefried Reichel
arfunden von Jacob Stainer in Apsam

Remenyi. — Buda-Pesth. Luthier contemporain. Bonne facture.

Reichel (Johann-Conrad). — Neukirchen, xviiie siècle.

Reichers (Auguste). — Berlin, xixe siècle. Élève de Bausch, de Leipzig. Facture soignée. Il était le luthier du grand violoniste Joachim et fournisseur de l’École royale supérieure de musique, à Berlin.

Riess. — Bamberg, 1740-1760 environ. Imitateur assez heureux de Stainer.

Roisman (Johannes). — Breslau, 1680. Auteur d’un violon en écaille, qui se trouve au musée instrumental du Conservatoire de musique, à Paris[16].

Roth (Christian). — Augsbourg, xviie siècle.

Roth (Johann). — Darmstadt, 1675.

Rubrecht. — Vienne, 1750. Très habile réparateur.

Ruppert (Frantz). — Erfurt, xviiie siècle. Modèle plat, lutherie inférieure. Grosse sonorité.

Sainpra (Jacques). — Berlin, xviie siècle. Connu par une « viola bordone », exposée au Kensington Museum, à Londres, en 1872.

Sawicki. — Vienne, vers 1830.

Schændl (Anton). — Mittenwald, 1750 :

Scheinlein(Mathias-Friedrich). — Langenfeld, 1710 † 1771. Assez bonne lutherie. Voûtes élevées, vernis foncé.

Scheinlein (Johann-Michael). — Langenfeld, fin xviiie siècle. Fils du précédent.

Schell (Sébastien). — Nuremberg, 1727. Un luth de cet auteur est au musée du Conservatoire de musique, à Paris[17].

Schlik. — Leipzig (sans date).

Schloffer (Johann-Christian). — Klingenthal, 1773 :

Johann Christian Schloffer, violin-
macher in Klingenthal 1773.

Schmidt. — Cassel, 1800-1825. Lutherie ordinaire. Il imita Stradivari, mais avec les bords plus larges et les filets penchant un peu vers l’intérieur.

Shönfelder (Johann-Adam). — Neukirchen, 1743 :

Johann Adam Schönfelder
Violinmacher in Neukirchen, a° 1743.

Schonger (Franz). — Erfurt, xviiie siècle.

Schonger (Georges). — Erfurt. xviiie siècle. Fils du précédent.

Schorn (Johann-Paul). — Inspruck, 1680-1696. Salzbourg, 1696-1716. Donne lutherie, voûtes très élevées, vernis rappelant celui d’Albani. Une viole d’amour de cet auteur est à la Gesellschaft, etc. à Vienne :

Schuter (Joseph-Anton). — Schömbach, 1780 :

Schweitzer. — Pesth, 1800. Travail soigné, modèle plat.

Seitz (Pernhardtus). — Mittenwald, 1776 :

Pernhardtus Seitz in Mitten-
wald 1776.

Simon. — Salzbourg, 1722.

Stadlmann (Daniel-Achatius). — Vienne, 1726. Bonne lutherie, style Stainer.

Daniel Achatius Stadlmann
Lauten und Geigenmacher
in Wienn 1726.

Stadlmann (Michael-Ignatius). — Vienne, 1780. Sans doute de la même famille que le précédent. Il était le luthier de la Cour :

Stainer (Jacob). — Absam, 1621 † 1683. Le plus célèbre de tous les luthiers allemands.

Bien des légendes ont couru sur son compte. On le disait élève et gendre d’Amati. Selon d’autres versions, devenu fou, il serait entré dans un couvent quelques années avant sa mort.

, , coins et étiquette d’un violon de jacobus stainer


Déjà M. Ruf a fait justice de tous ces racontars, dans une brochure, parue à Insbruck en 1872[18]. Mais l’épitaphe, qui se lit sur son tombeau, érigé dans l’église d’Absam, et dont voici la traduction, vient encore détruire la fable, et de plus, faire connaître les principales étapes de la vie de ce grand artiste.

épitaphe de jacob stainer,
à l’église d’absam, près d’insbruck

ici est enterré
le célèbre et très habile facteur de violons j. stainer qui naquit à absam le 14 juillet 1621 et qui mourut, avant le lever du soleil, le vendredi après aegidi 1683 : il fut nommé, en 1658, musicien particulier à la cour de feu l’archiduc ferdinand, et confirmé dans cet emploi par s. m. l’empereur léopold ier.
que dieu soit miséricordieux au défunt.
en outre est ici enterrée la vertueuse femme marguerite holzhamer, qui fut la légitime compagne de j. stainer, morte l’an 1689.
r. i. p.

Son œuvre est fort remarquable. Le style est bien allemand, quoi qu’on en dise, mais le travail est d’un précieux fini. La personnalité de l’auteur apparaît dans les moindres détails : les , la volute, les filets, dont l’onglet, comme celui de Stradivari, se dirige vers le tiers de l’angle intérieur du coin, sont traités de main de maître. Les voûtes sont très élevées. Quant au vernis rouge orange, il est d’excellente qualité.

Stainer (Markus-Rufstein). — Tyrol, vers 1660. Il passe pour le frère du précédent.

Stainer (Andréas). — Absam, vers 1660. Quelques « viola bordone » sont attribuées à un luthier de ce nom.

Staugtinger (Mathias). — Würzbourg, vers 1671. faiseur de violes.

Staube. — Berlin, vers 1776. Bonne lutherie.

Steininger (Jacob). — Francfort, vers 1775. Gendre de Dopfer, oncle de Nicolas Diel, qui fut son élève.

Steininger (Franz). — Saint-Pétersbourg, 1800. Fils du précédent [19].

Storn (Dietrich). — Strasbourg, 1784 :

Stoss. — Vienne, fin xviiie siècle.

Stoss. — Prague, fin xviiie siècle.

Stoss. — Fürsen, vers 1780.

Stoss (Martin). — Vienne, vers 1824. Bonne facture, style Stradivari. Vernis laissant à désirer.

Straub (Mathias) :

Mathias Straub zu Fridenviller
auf dem Schwartzwald anno 17..

Strauss (Joseph). — Neustadt, vers 1750.

Strnad (Gaspar). — Prague, 1789. Bonne facture :

Gaspar Strnad
Fecit Praga anno 1789.

Strobl (Johann). — Halle, 1714 :

Strub (Martin). — Voici tout ce que l’on peut lire sur l’étiquette qui nous a fait connaître le nom de ce luthier :

Martin strub Geigen
macher in.     .     .     .     .
.     .     .     swartz Walt.

Stumpel (H.-C). — 1879 :

H. C. Stümpel
Minden in V. 1879.

Sup (Matheus). — Strasbourg, xviie siècle. Dont il y a une pochette en ivoire gravée au musée du Conservatoire, à Paris[20].

Tentzel (Johann). — Mittenwal, 1720 :

Terne (C). — Leipzig, 1852. Étiquette relevée dans un violon très ordinaire :

C. Terne
Leipzig 1852.

Thir (Johann-George). — Vienne, 1791. Jolie lutherie, modèle élégant :

Tieffenbrucker. — Venise, xvie siècle [21].

Tielke (Joachim). — Hambourg, 1539-1686 environ. On connaîl des luths, des téorbes, des guitares et basses de viole, richement décorés d’ivoire, de nacre, d’écaille et d’argent, qui portent ce nom, et dont les dates embrassent une période de cent cinquante ans environ. Si la signature ne changea pas, trois ou quatre générations de luthiers durent se succéder pendant un aussi long espace de temps.

Un luth et une « viola bordone », de Tielke, sont au Kinsengton Museum, à Londres. La guitare, qui appartient à M. Georges Hart, est très belle. On voit aussi un téorbe de cet auteur, au musée du Conservatoire de musique, à Paris[22].

Tumbart (F.). — Salzbourg, 1867. Cordes pincées.

Voel (E.). — Mayence, vers 1840. Bonne facture d’après le modèle de Slradivari.

Vogel (Wolffang). — Nuremberg, sans date.

Vogler (Johann-Georg). — Würzbourg, 1750 :

Voigt (Martin). — Hambourg, 1726. Connu par une basse incrustée en ivoire, qui figurait à l’Exposition du Kinsengton Museum, à Londres, en 1872.

Wachter (Antoni). — Faulenbach, 1772 :

Wagner (Benedict). — Estwangen, 1769. Facture très ordinaire, voûtes élevées, vernis rouge :

Benedict Wagner hochfürstlichen
hof Lauten und Geigenmacher
in Estwangen 1769.

Wagner (Joseph). — 1730, sans indication de résidence.

Weickert. — Halle, 1800.

Weigel (Fr.). — Salzbourg, 1867. Instruments à cordes pincées.

Weigert (Johann-Blasius). — Linz, 1721. Une viole d’amour de cet auteur, est à la Gesellschaft, etc., à Vienne :

Weiss (Jacob). — Salzbourg, 1735 :

Wenger (Gregori-Ferdinand). — Augustæ, 1740 :

Gregori Ferdinand Wenger
Lauten und Geigenmacher
Fecit Augustæ 1740.

Il travailla aussi à Salzbourg.

Wettengel (Gustave-Adolphe). — Neukirchen, 1828. Il a publié un ouvrage sur la lutherie, où il décrit un système pour construire le violon qui ressemble beaucoup au plan de Bagatella [23].

Widhalm (Léopold). — Nuremberg, 1768. Le plus habile imitateur de Stainer :

Witting (Johann-George). — Mittenwald, vers 1775.

Zach (Thomas). — Vienne, 1869. Il fut luthier ambulant avant de s’établir à Vienne, où il s’acquit une grande réputation :

Zubirch (Johann-Friedrich). — Breslau, 1778. Étiquette manuscrite :

Johann Friedrich Zubirch
Lauten und Geigenmacher
in Breslau a. 1778.

Zwerger (Antoni). — Mittenwald, 1750. Main-d’œuvre soignée, vernis genre Kloz.


  1. Ouvrage cité.
  2. Voir Les luthiers italiens
  3. N° 168, Catal., 1884.
  4. Voir Les luthiers italiens
  5. Voyez Les luthiers russes
  6. Voyez Les luthiers italiens
  7. Voyez t. I. p. 215.
  8. Voyez Les luthiers italiens
  9. Voyez Les luthiers italiens
  10. Voir Les luthiers russes
  11. Voir Les luthiers russes
  12. Voio Les luthiers italiens
  13. Voio Les luthiers italiens
  14. Ce luthier est sans doute de la même famille que le précédent, bien qu’il y ait de la différence dans l’orthographe du nom.
  15. Hart cite aussi un Johannes Rauch, sans indiquer la ville où il travaillait vers 1742. C’esl probablement celui de Breslau ou de Wurtzbourg.
  16. N° 5. Catal. 1884.
  17. N° 218. Catal. 1884
  18. S. Ruf. Der Geigenmacher Jacob Stainer, Insbruck, Wagner, 1872.
  19. Voir Les luthiers russes
  20. N° 104, Catal., 1883.
  21. Voyez Les luthiers italiens
  22. N° 219, Catal., 1884
  23. Voir Les luthiers italiens