m’autorisant d’ailleurs, pour le tour que j’emploie, d’exemples comme ceux-ci :
De sa cité voit les murs blanchoier.
(Aimeri de Narbonne, ms. fr. 1448, fol. 63 r°, col. 2.)
Si que les deuz véissiez blanchoier.
(Otinel, p. 52.)
On disait de même :
... Li sans que ci voi rougoier.
(Raoul de Cambrai, p. 69.)
P. 139, v. 9 : hautement mercier, ou gracier, comme au texte de Venise.
Que por ma fille manderai à estros.
J’ai à peine besoin de dire que la locution à estros, et même à estrous, n’est pas déplacée à la rime dans une tirade en or. On l’y trouve cent fois.
P. 139, v. 18 : Mais ne faura guerre. « La guerre ne manquera pas, » c’est-à-dire : « Je ne manquerai pas de faire la guerre à l’empereur. »
Ne faudra guerre vers lui tout mon aé.
(Gaydon, p. 27.)
P. 141, v. 17 : en nef corant (en un legno corant). Legno, au sens de navire, est purement italien.
P. 141, v. 20 : de par le roi de Hongrie.
Alez à Karle, ditez lui de par mi.
(Gaydon, p. 177.)
P. 143, v. 14 : contre lor vait corant, c’est-à-dire : court à leur rencontre, au-devant d’eux.
Contre li sont alé si ami et si dru.
(Renaut de Montauban, I, 201, rec. des Anciens poëtes.)