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Page:Becquerel - Le Principe de relativité et la théorie de la gravitation, 1922.djvu/302

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deuxième partie. — la relativité généralisée.

Newcomb, tous deux représentés par l’équation (28). Nous nous bornerons à étudier l’espace sphérique.

Cet espace est difficile à se représenter : il n’a absolument rien de commun avec l’intérieur d’une sphère ordinaire dans un espace à trois dimensions : il limite une hypersphère dans un espace à quatre dimensions comme une surface sphérique limite une sphère.

Si nous portons sur la surface d’une sphère ordinaire, à partir du point et dans toutes les directions, des longueurs égales nous obtenons le cercle dont la circonférence a pour longueur et dont le rayon curviligne (mesuré sur la surface) est De même dans l’espace courbe qui limite une hypersphère quadridimensionnelle, si nous portons à partir d’un point des longueurs égales (mesurées sur des fils tendus), nous obtenons une sphère dont le rayon (mesuré dans l’espace sphérique tridimensionnel) est et dont la surface est Portons des longueurs de plus en plus grandes, nous obtenons des sphères de surfaces croissantes jusqu’au rayon ensuite les sphères décroissent jusqu’à se réduire à un point, le point antipode à la distance

Le volume total de l’espace sphérique est (l’espace elliptique de Newcomb a un volume ).

La masse totale de la matière, de densité moyenne est

(29-17)

et comme l’on a, d’après (23-17),

nous obtenons les relations suivantes :

(30-17)

On voit que, dans l’hypothèse d’Einstein, la courbure d’ensemble de l’espace est déterminée par la matière mondiale.

Il est difficile de vérifier si cette conception est exacte. On a cherché à estimer la masse de la matière connue : on pense que la