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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/369

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nu dans un buisson. Quand on veut chicaner un auteur, il faut au moins savoir de quoi l’on parle.


43e. — page 23.

La Nuit sacrée, épouse de l’Érèbe et mère des Hespérides et de l’Amour.

Lorsqu’il y a plusieurs traditions sur un sujet, je prends la moins connue ou la plus agréable, pour rajeunir les tableaux mythologiques : c’est pousser loin l’impartialité. Ainsi l’Amour, qu’on fait fils de Vénus, est ici enfant de la Nuit, allégorie presque aussi agréable et beaucoup plus ignorée que la première.


44e. — page 23.

Je ne vois que des astres qui racontent la gloire du Très-Haut.

« Cœli enarrant gloriam Dei. » (Psalm. xviii, 1.)


45e. — page 24.

Ils me vendirent à un port de Crète, éloigné de Gortynes, etc… Lébène… Théodosie… Milet.

Lébène étoit le port, ou, comme on parle dans le Levant, l’échelle de Gortynes. Il étoit éloigné de cette ville de quatre-vingt-dix stades, selon Strabon : « Distat ab Africo mari ei Lebene navali suo ad stadia xc. » (Strab., lib. x.)

Théodosie étoit une ville de la Chersonèse Taurique, abondante en blé, qui se vendoit dans tout le Levant : « Post montana ista urbs sequitur Theodosia, campo prædita fertili, et portu vel centum navibus recipiendis apto… Tota regio frumenti ferax est. » (Strab., lib. vii, p. 309.)


46e. — page 24.

Les cruelles Ilithyes.

Déesses, filles de Junon. Elles présidoient aux accouchements. Euryméduse les appelle cruelles, parce qu’Épicharis mourut en donnant le jour à Cymodocée. Diane est invoquée dans Horace sous le nom d’Ilithye :

Rite maturos aperire partus
Lenis Ilithya, tuere matres.

(Hor., Carm. sec..)