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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/543

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naturel qu’on évoque le démon de la tyrannie, et que l’évocation se fasse par les cendres du plus célèbre des tyrans et du premier persécuteur des chrétiens.

Selon une tradition populaire qui court à Rome, il y avoit autrefois à la Porta del Popolo un grand arbre sur lequel venoit constamment se percher un corbeau. On creusa la terre au pied de cet arbre, et l’on trouva une urne avec une inscription qui disoit que cette urne renfermoit les cendres de Néron. On jeta les cendres au vent, et l’on bâtit sur le lieu où l’on avoit trouvé l’urne l’église connue aujourd’hui sous le nom de Sainte-Marie-du-Peuple. Le monument appelé le tombeau de Néron, que l’on voit à deux lieues de Rome, sur la route de la Toscane, n’est point le tombeau de Néron.


30e. — page 252.

La frayeur pénètre jusqu’aux os.

« Pavor tenuit me et tremor, et omnia ossa mea perterrita sunt.

« Et cum spiritus, me præsente, transiret, inhorruerunt pili carnis meæ.

« Stetit quidam cujus non agnoscebam vultum… et vocem quasi auræ lenis audivi. » (Job, cap. IV.)


31e. — page 253.

C’étoit l’heure où le sommeil fermoit les yeux, etc.

Tempus erat quo prima quies mortalibus ægris
Incipit.

(Æneid., II, 268.)


32e. — page 253.

Sa barbe étoit négligée.

In somnis ecce ante oculos mœstissimus Hector
Visus adesse mihi, largosque effudere fletus.
................
Squalentem barbam..........
Sed graviter gemitus imo de pectore ducens.

(Æneid., II, 270 et seq.)


33e. — page 253.

Fuis, ma fille, etc.

Heu ! fuge.......eripe flammis.
(Æneid., II, 289.)