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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/397

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de Campagne d’Horace. I. Part.

expreſſément du Bourg Cimmérien de l’Averne[1], & Cicéron nous explique ce que c’étoit que les Cimmériens, en les peignant comme des gens que leur religion, ou leur ſituation privoient de toute vue du soleil[2]. Enfin il lui fait exercer des actes religieux de deux ſortes, les premiers ſont des prières, des vœux, & des offrandes à la Nation des Morts, c’eſt-à-dire les Rits dont on appaiſoit les Manes ; & les ſeconds ſont des Sacrifices dont on les évoquoit, en conſéquence des quels en effet il lui en apparoit de tous les genres, en quoi conſiſtoit juſtement la Psycomancie, ou Oracle des Morts que nous avons vû à l’Averne[3]. La question que j’ai dit ne peut manquer de paroitre résoluë par ce

  1. Avernus juxta quem Cimmerium oppidum quondam. Plin. lib. III. n. 9.
  2. Cimmerii quibus Deus aliquis ſive loci quem incolebant ſitus adſpectum ſolis ademerant. Cic. q. Accad. lib. II. n. 61.
  3. Τῆς δὲ πανημερίης τέταθ᾽ ἱστία ποντοπορούσης
    Ἔνθα δὲ Κιμμερίων ἀνδρῶν δῆμός τε πόλις τε,
    ἠέρι καὶ νεφέλῃ κεκαλυμμένοι, οὐδέ ποτ᾽ αὐτοὺς
    ἠέλιος φαέθων καταδέρκεται ἀκτίνεσσιν,

    Τοὺς δ᾽ ἐπεὶ εὐχωλῇσι λιτῇσί τε, ἔθνεα νεκρῶν,
    ἐλλισάμην, …
               … αἱ δ᾽ ἀγέροντο
    ψυχαὶ ὑπὲξ Ἐρέβευς νεκύων.
           Hom. Odiſs. lib. XI. initio.