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bon, liv. XVI. p. 776, elle étoit dans la partie la plus enfoncée du golfe arabique : c’est présentement la ville de Xuez, ou Quez : c’étoit autrefois un entrepôt pour les marchandises d’Asie qui passoient de-là au Caire, & ensuite à Alexandrie, pour être transportées à Venise.

2°. Posidium étoit un promontoire de Bithynie sur la côte de la Propontide. Ptolomée, liv. V. ch. j. le place entre Nicomédie & l’embouchure du fleuve Ascanius. C’est, selon Ortelius, le Neptuni fanum de Pomponius Mela, & selon Thevet, le nom moderne est Cabo-fagona.

3°. Posidium, lieu de la Bithynie sur la côte du Pont-Euxin ; Arrien, dans son périple du Pont-Euxin, pag. 14, met Posidium entre Metroum & Tyndaridae, à quarante stades du premier de ces lieux, & à quarante-cinq du second.

4°. Posidium, promontoire de Macédoine dans la Phthiotide sur la côte du golfe pélasgique. Ptolomée, liv. III. ch. 13, le place entre Démétriade & Parisse. Thevet l’appelle Selassis.

5°. Hérodote met une ville du nom de Posidium aux confins de la Cilicie & de la Syrie, & ajoute qu’elle avoit été bâtie par Amphiloque, fils d’Amphiarus.

6°. Posidium est un promontoire de l’Ionie vers les confins de la Carie ; selon Pomponius Mela, liv I, ch. xvij. & Pline, liv. V, ch. xxjx. ce dernier y met une ville du même nom. Strabon, liv. XIV, p. 632, y place pareillement une ville qu’il appelle Posideum Milesiorum. Ce promontoire retient quelque chose de son ancien nom ; car, comme le remarque le P. Hardouin, on le nomme aujourd’hui capo di Melazzo.

7°. Posidium est un promontoire de l’île de Samos.

8°. Posidium, promontoire de l’île de Chio.

9°. Posidium, ville de l’Asie mineure dans l’île Carpathus.

10°. Possidium, lieu de l’Epire dans la Thesprotie, que Ptolomée, liv. III, ch. 14, dit être un promontoire.

11°. Possidium, petit cap situé au sud-est d’Alexandrie, ainsi nommé, selon Strabon, à cause d’un temple dédié à Neptune. Marc-Antoine alongea ce cap par un mole dont la tête subsiste. Il y fit bâtir un palais : quand la mer est calme, tout enseveli qu’il est sous l’eau, on en distingue encore assez de débris pour laisser juger qu’il étoit considérable.

POSIDONIA, (Géog. anc.) nom que les Grecs donnoient à la ville de Pœstum en Italie. Velleius Paterculus, l. I. c. xv. rend le nom grec par Neptunia. C’étoit une colonie romaine. 2°. Posidonia, tribu de l’Attique, selon Ortelius qui cite Pollux.

POSIDONIATÆ, (Géog. anc.) peuples d’Italie qu’Athénée, l. XIV. place sur le golfe de Tyrrhene, en remarquant néanmoins que ces peuples étoient grecs. Strabon, l. VI. p. 254, nous apprend qu’ils furent vaincus par les Lucaniens qui s’emparerent de leur ville. (D. J.)

POSIDONIUM, (Géog. anc.) lieu d’Italie chez les Brutiens, au voisinage & à l’opposite du promontoire Pelorum ; selon Strabon, l. VI, p. 257, on ne peut pas assurer que Posidonium fût une ville, mais on sait qu’il y avoit un remple de Neptune au voisinage de Rhegium : ce qui suffit pour dire que Posidonium étoit différent de la ville de Posidonia ou Pœstum. 2°. Posidonium, selon quelques exemplaires de Solin, c. xxxij. & Posideum, selon l’édition de Saumaise, est le nom de l’un des trois canaux qui conduisoient les vaisseaux dans le port d’Alexandrie. Pline, l. V. c. xxxj. qui parle de ces trois canaux, en nomme un Posideum ; & il n’y a pas de doute que c’est ainsi qu’il faut lire. Ce canal tiroit son nom d’un temple de Neptune, comme nous l’apprend Strabon, l. XVII, p. 764.

POSIQUIT, s. m. (Ornith.) nom donné par les ha-

bitans des îles Philippines à un oiseau très-commun

dans leur pays, ressemblant beaucoup aux canaries, mais plus petit, & qui ne possede pas son chant harmonieux. (D. J.)

POSITI, (Antiq. rom.) nom qu’on donnoit chez les Romains aux morts placés à la porte des maisons jusqu’au moment de leurs funérailles.

POSITIF, ve, adj. (Gram.) ce terme, dans l’usage ordinaire, est opposé à l’adjectif négatif ; & il veut dire, qui suppose l’existence ou la réalité, ou qui énonce la réalité ; au lieu que le mot négatif sert à détruire la supposition d’existence ou de réalité ; c’est conformément à cette acception que les mots ὁμαλός, æqualis, égal, sont positifs ; au lieu que les mots ἀνώμαλος, inæqualis, inégal, sont négatifs. Voyez Négation.

Mais les Grammairiens font encore usage de ce terme positif dans autre sens, qui differe du sens primitif que l’on vient de voir en ce qu’il exclut l’idée de comparaison, d’augmentation & de diminution actuelle ; dans cette nouvelle acception, le mot positif est opposé à ceux de comparatif & de superlatif. C’est donc ainsi qu’il faut entendre ce que l’on dit en grammaire, de certains adjectifs & de certains adverbes, qu’ils sont susceptibles de différens degrés de comparaison, savoir, le positif, le comparatif & le superlatif.

Le degré positif, que d’ordinaire on nomme simplement le positif, c’est la signification primitive & fondamentale de l’adjectif ou de l’adverbe, sans aucun rapport au plus ni au moins dont elle est susceptible ; comme quand on dit : un bon livre, des meubles magnifiques, un profond silence, les hommes courageux, écrire bien, meublé magnifiquement, méditer profondément, combattre courageusement.

Puisque le positif est un des degrés dont est susceptible la signification de certains adjectifs & de certains adverbes, & que ce degré exclut toute idée de comparaison, d’augmentation, ou de diminution actuelle : il est évident qu’il ne doit pas être censé ni appellé un degré de comparaison, que cette dénomination, pour me servir des termes de l’école, est de falso supponente, & qu’au lieu de dire des degrés de comparaison, il seroit plus vrai & plus raisonnable de dire des degrés de signification. Au reste on peut voir au mot Superlatif, un examen plus approfondi de la doctrine des Grammairiens sur ces degrés, dont M. de Marsais a à peine donné une idée légere & très-imparfaite au mot Degrés de comparaison ou de signification. (B. E. R. M.)

Positif, quantité positive, (en Algebre.) c’est une quantité qui a, ou qui est censée avoir le signe + ; elle est ainsi appellée par opposition à la quantité négative, plus petite. Voyez Quantité, Négatif.

Positif, (Jurisp.) a dans cette matiere deux significations différentes. On appelle droit positif celui que les hommes ont fait, & qui est arbitraire, à la différence du droit naturel & du droit divin qui est immuable.

On appelle un fait positif, lorsqu’il est articulé très-nettement & bien précisément, & non en termes équivoques. (A)

Positif, s. m. c’est dans les grandes orgues d’église le petit orgue qui est au-devant du grand. Voyez le plan CDEF, Planche I, fig. 1.

Les jeux du positif sont ceux qui suivent la montre de 8 piés ou de 4 piés ouverts : ce jeu est d’étain : le bourdon de 4 piés bouchés : le prestant de 4 piés ouverts : la doublette de deux piés ouverts : la flûte allemande de deux piés à cheminée : la fourniture a trois tuyaux sur chaque touche : la cimballe de deux tuyaux sur chaque touche : le nazard : le cromorne de 4 piés, qui sonne l’unisson du prestant : le larigot. Voyez les articles particuliers de ces jeux, & l’article Jeux.