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tenir la noix, & empêcher que le chien n’approche trop près du corps de platine en-dehors. Elle est posée par-dessus la noix, de façon cependant, qu’elle ne la gêne point dans ses différens mouvemens.

* Bride, (Bas au métier.) on donne ce nom à une partie de soie qui s’étant échappée de dessous le bec d’une aiguille, ou qui n’y étant point entrée, n’a point été employée à former la maille, & qui, au lieu de paroître tissue & de contribuer à la continuité du bas, paroît droite & lâche, & laisse un vuide ou un trou. Ce trou se rebouche en remontant la maille ; pour cet effet on prend la tournille, on fait passer la bride dans son bec ; on transporte cette bride de dessous le bec de la tournille sous le bec de l’aiguille, & l’on acheve à la main ce que la machine auroit dû faire. Voyez Maille, Tournille, & Bas au métier .

Bride, (outil de Charron.) c’est une bande de fer plate, pliée en trois, quarrément, dont les deux branches sont percées de plusieurs trous vis-à-vis les uns des autres, pour y placer une cheville de fer, qui va répondre d’un trou dans un autre. Cet outil sert aux Charrons pour assujettir plusieurs pieces de leurs ouvrages ensemble. Voyez la fig. 1. Planche du Charron.

Bride à brancard, (outil de Charron.) assez semblable & d’un usage fort analogue au précédent. C’est une bande de fer pliée en trois, dont la partie du milieu peut avoir six ou huit pouces de long, & la partie des deux côtés peut avoir cinq piés de long, sur quatre pouces de large : cela sert aux Charrons pour maintenir le brancard quand ils le montent & l’assemblent. Voyez la fig. 11. Pl. du Charron.

Brides, en terme de Fondeur de cloches, sont de grands anneaux de fer de forme parallélogrammatique, qui servent à suspendre la cloche au mouton, par le moyen des barreaux de fer qui traversent les anses de la cloche, & les barreaux de bois & de fer posés en travers sur le mouton, sur lesquels les brides passent. Voyez la fig. 6. Planch. de la Fonderie des cloches, & l’article Fonte des cloches.

Brides ; ce sont les extrémités des tuyaux de fer faites en platines, avec quatre écroues dans les angles, pour les joindre & les brider, en y mettant des rondelles de cuivre ou de plomb entre deux, avec du mastic à froid. (K)

Bride, Brides, terme dont on se sert dans la Manche. Voyez Guerlandes.

BRIDER un cheval, (Manege) c’est faire entrer le mors dans la bouche, passer le haut de la têtiere par-dessus les oreilles, & accrocher la gourmette. Brider la potence. Voyez Potence.

Se brider bien, se dit du cheval, lorsqu’il a la tête placée comme il faut, c’est-à-dire, qu’il n’a point le nez en avant, ni en-dessous, ni trop bas. Se brider mal, se dit lorsqu’il tend le nez, ou qu’il avance trop. (V)

Brider l’ancre, en Marine ; c’est envelopper les pattes de l’ancre entre deux planches, afin d’empêcher que le fer de la patte ne creuse, & n’élargisse le sable ou la vase, lorsqu’on se trouve obligé de mouiller dans un fond où la tenue est mauvaise. (Z)

* Brider, terme de Maçonnerie de carriere, brider une pierre ; c’est l’attacher avec le bout du cable de la grande roue, d’où pend le crochet qui doit l’enlever. C’est la forme de la pierre qui détermine celle de la brider ; d’ailleurs les pierres ne se tirent pas autrement des carrieres, que les autres fardeaux.

Brider les serres d’un oiseau, en Fauconnerie ; c’est en lier une de chaque main, pour l’empêcher de charrier la proie.

BRIDGENORTH, (Géog.) petite ville d’Angleterre, dans le Shropshire, sur la Saverne. Long. 15. 5. lat. 52. 34.

BRIDGETOWN, (Géog.) ville d’Amérique, dans l’île de la Barbade, aux Anglois ; elle est forte & bien peuplée. Long. 318. 40. lat. 13. 24.

BRIDGEWATER, (Géog.) grande ville d’Angleterre, sur le Paret, dans la province de Sommerset, avec titre de comté.

BRIDLINGTON, (Géog.) petite ville d’Angleterre, dans la province d’Yorck.

BRIDON, s. m. (en terme d’Eperonnier) c’est une seule embouchure, qui se termine par des anneaux, dans lesquels on passe les rênes : on les appelle bridons à la royale ; parce que ce fut, dit-on, Louis XIV. qui s’en servit le premier dans une circonstance où la bride de son cheval se cassa. Voyez la fig. 19. Pl. de l’Eperonnier.

Bridon à l’Angloise, (en terme d’Eperonnier) ne differe du bridon à la royale, que par son anneau demi-rond, monté sur un fer rond, & passé dans l’anneau qui termine l’embouchure.

On ne mene les chevaux anglois qu’avec des bridons, & on ne leur met des brides qu’à l’armée. Il n’y a point de cheval sûr ou utile, qui puisse aller avec un bridon, s’il n’est premierement monté avec le mors.

BRIDPORD, (Géog.) petite ville d’Angleterre, dans la province de Dorset.

BRIDURE, s. m. (terme de Riviere & de Train) perche qui tient avec une longue roüette. Voyez Train & Rouette.

BRIE, (Géog.) pays de France, borné au nord par l’île de France, & le Soissonnois ; à l’orient par la Champagne, & au midi par la Seine. On la divise en haute & basse.

Brie-Comte-Robert, (Géog.) petite ville de France dans la Brie, à 6. lieues de Paris. Long. 20d. 16′. 24″. lat. 48d. 41′. 26″.

Brie-Comte-Braine, (Géog.) petite ville de France dans le Soissonnois, au bord de la Vesle, qui se jette près de-là dans l’Aisne.

BRIECK, (Géog.) pays de la petite Pologne, dans le palatinat de Cracovie.

BRIEF, s. m. terme de Commerce de mer, en usage dans toute la Bretagne, pour signifier l’écrit ou le congé que les maîtres, patrons ou capitaines des vaisseaux sont obligés de prendre des commis des fermes du Roi, dans les ports de cette province. Voyez Bref & Brieux. (G)

BRIEG, (Géog.) ville forte d’Allemagne, capitale d’une principauté de même nom, dans la basse-Silésie, à 6 milles de Breslau. Long. 35. 10. lat. 50. 49.

Brieg, (Géog.) ville d’Angleterre, dans la province de Galles, remarquable par des bains chauds.

BRIENNE, (Géog.) petite ville de France en Champagne, près de la riviere d’Aube, avec titre de comté.

BRIENNON, (Géog.) petite ville de France en Champagne, sur la riviere d’Armançon, dans le Sennonois.

BRIESCIA, BRESSICI ou BRESCZ, (Géog.) province ou palatinat dans la Lithuanie, borné au nord par les palatinats de Novogrodek & de Troki, à l’occident par ceux de Bielko & de Lublin, au sud par la haute Wolhinie & le palatinat de Chelm, & à l’orient par le pays de Rziczica. La capitale porte le même nom que la province.

BRIEUX, terme de Commerce usité en Bretagne, pour signifier les congés que les maîtres, patrons, ou capitaines de vaisseaux sont obligés de prendre de l’amiral, de l’amirauté ou des commis des fermes du Roi. Voy. Bref ou Brief, dans le Dictionn. du comm. de Savari, tom. I. pag. 1114. La taxe des droits de brieux, que payent les barques ou vaisseaux, selon leur différent port à Nantes & dans sa prévôté, aussi bien que pour