DIANTHON, s. m. (Pharm.) nom d’un antidote décrit par Myrepsus, & que l’on voit dans la pharmacopée de Londres sous le titre du species dianthus.
Prenez fleurs de romarin une once ; roses rouges six gros ; réglisse, gérofle, spicanard, noix muscade, galanga, canelle, gingembre, zédoaire, macis, bois d’aloès, petit cardamome, semence d’aneth, anis, de chaque quatre scrupules : pulvérisez le tout ensemble. On recommande cette composition dans la cachexie froide. James & Chambers.
DIANUCUM, s. m. (Pharm.) c’est ainsi qu’on appelloit autrefois le rob de noix. Voyez Noix.
DIAPALME, s. m. (Pharm.) sorte d’emplâtre ainsi nommé, parce qu’on y faisoit entrer la décoction des feuilles de palmier, auxquelles on substituoit quelquefois les feuilles de chêne. On lui donne aussi, & avec raison, le nom d’emplâtre de litharge.
En voici la composition. ♃. de l’huile d’olive, de l’axonge de porc, & de la litharge préparée, de chaque trois livres : faites cuire le tout selon l’art avec une suffisante quantité d’eau commune, ou si vous voulez, avec une suffisante quantité d’une décoction de feuilles de palmier ou de chêne : quelquefois on ajoûtoit à cet emplâtre du vitriol, & pour lors on l’appelloit emplâtre diacalciteos.
Le diapalme passe pour résoudre, ramollir, déterger, cicatriser. Cet emplâtre étoit autrefois fort usité ; mais depuis que l’onguent de la mere est en vogue à Paris, on l’employe beaucoup plus rarement.
Si l’on fait dissoudre quatre parties de cet emplâtre dans une partie d’huile, on a la préparation nommée cerat de diapalme, qu’on peut employer aux mêmes usages que le diapalme, & avec plus de facilité, parce qu’il se laisse mieux étendre. Voyez Emplatre. (b)
DIAPASME, s. m. (Pharm.) nom que l’on donne communément à toutes les poudres dont on saupoudre le corps, soit comme parfums, ou autrement. Voyez Cataplasme.
Ce mot vient du grec, διαπάσσειν, inspergere, arroser.
DIAPASON, f. m. terme de la Musique greque, par lequel les anciens exprimoient l’intervalle ou la consonnance de l’octave. Voyez Octave.
Les facteurs d’instrumens de musique nomment aujourd’hui diapasons, certaines tables où sont marquées les mesures de ces instrumens, & de toutes leurs parties. Voyez l’article Diapason. (Luth.)
On appelle encore diapason, l’étendue de sons convenable à une voix ou à un instrument. Ainsi, quand une voix se force, on dit qu’elle sort de son diapason ; & l’on dit la même chose d’un instrument dont les cordes sont trop lâches ou trop tendues, qui ne rend que peu de son, ou qui rend un son desagréable, parce que le ton en est trop haut ou trop bas. (S)
Diapason, terme de Fondeur de cloches, est un instrument qui leur sert à déterminer la grosseur, l’épaisseur, & le poids des cloches qu’ils fondent. On l’appelle aussi échelle campanaire, brochette, & bâton de Jacob. Voyez Brochette & Cloche.
Diapason, s. m. (Org.) celui dont les Facteurs se servent pour trouver les longueurs & largeur des tuyaux d’orgue, est une figure triangulaire (fig. 29, Pl. d’org.) dont le côté O, VIII est égal à la longueur du plus grand tuyau du jeu dont on veut trouver les proportions, & qui, dans la figure, est le bourdon de 8 piés bouché, sonnant le 16. Voyez Bourdon de 8 piés bouché & l’article Jeux. La ligne VIII, III, est le périmetre du tuyau, ou la circonférence, lorsque les tuyaux sont cylindriques.
La longueur & la largeur du plus grand tuyau d’un jeu étant données, il faut trouver la longueur & la largeur de tous les autres qui doivent être sembla-
Connoissant ces rapports, il est facile de trouver sur la ligne O, VIII, les points ut, RE, MI, &c. car il suffit de regarder les termes des rapports ci-dessus, comme les termes d’une fraction qui exprimera combien de parties de la ligne O, VIII, il faut prendre.
L’antécédent des rapports doit être pris pour numérateur, & le conséquent des mêmes rapports doit être pris pour dénominateur. Le dénominateur marquera en combien de parties la ligne totale O, VIII doit être divisée, & le numérateur combien on doit prendre de ces parties en commençant à les compter par l’extrémité O ; ainsi le rapport des sons qui forment l’octave étant 1 à 2, il faut transformer ce rapport en la fraction ; laquelle fraction marque qu’il faut prendre la moitié O, IV, de la ligne O, VIII, pour avoir l’octave IV, ut.
Le rapport du son fondamental ou de l’ut donné à sa quinte, est 2 à 3, qu’il faut transformer de même en la fraction , qui marque qu’il faut prendre les de la ligne totale O, VIII, pour avoir la quinte