ser le tout sur la pierre, qui use à-la-fois la semelle d’acier de l’équerre, & la face du poinçon où la lettre est gravée, qui par ce moyen est parfaitement dressée. Voyez l’article Gravûre des poinçons à lettre, & la figure 51. qui représente le poinçon dans l’équerre à dresser qui est posée sur la pierre à l’huile.
Equerre des Ferblantiers, voyez Equerre des Géometres.
Equerre du Menuisier, voyez Equerre du Géometre & du Charpentier.
Equerre de l’écrivain, voyez Equerre du Géometre.
Equerre de l’Arquebusier, voyez Equerre du Géometre.
Equerre, en terme de Potier de terres est une plaque de fer à plusieurs pans, qui sert de patron ou de modele sur lequel on coupe le carreau.
Equerre, en termes de Vitrier, est une grande équerre d’acier percée d’espace en espace, & à biseaux en-dedans : elle sert à mettre les panneaux à l’équerre.
Equerres des Clochers, (Jurisprudence.) ou Esquiers des Clochers & des Églises, signifie, selon quelques-uns, l’endroit où sont assis les clochers ; ou, selon d’autres, l’espace qui se trouve d’un clocher à l’autre. Plusieurs coûtumes disent que le droit de vaine pâture pour les bestiaux d’une paroisse, s’étend jusqu’aux équerres des clochers voisins, c’est-à-dire d’un clocher à l’autre. Voyez les coûtumes de Vitry, art. 212. Châlons, 266. Chaumont, art. 103. Troyes, 169. Sens, 145. Melun, art. 302. & Paturage, Pature, Vaine-pature. (A)
EQUESTRE, adj. (Gramm.) est un terme dont on se sert sur-tout dans cette phrase, statue équestre, qui signifie une statue représentant une personne à cheval. Voyez Statue.
Ce mot est formé du latin eques, chevalier, homme de cheval ; de equus, cheval. V. Chevalier.
La Fortune équestre, dans l’ancienne Rome, étoit une statue de cette divinité à cheval. Nous disons aussi quelquefois une colonne équestre. Voyez Colonne.
Ordre équestre, chez les Romains, signifioit l’ordre des chevaliers, ou equites. Chambers.
EQUIANGLE, adj. en Géométrie, se dit des figures dont les angles sont égaux. Voyez Angle.
Un quarré est une figure équiangle. Voyez Quarré. Un triangle équilatéral est aussi équiangle. Voyez Equilatéral.
Quand les trois angles d’un triangle sont égaux aux trois angles d’un autre triangle, on appelle ces triangles équiangles entr’eux. Voyez Triangle. (E)
Le mot équiangle s’employe plus souvent dans ce dernier sens relatif, lorsqu’on compare les angles d’une figure à ceux d’une autre, que dans le premier sens ; lorsqu’on compare entre eux les angles d’une seule figure. Cependant il est utile de s’en servir dans les deux acceptions, pour éviter les circonlocutions, ayant soin d’ailleurs que ce mot ne fasse point d’équivoque ; une figure équiangle tout court, est une figure dont les angles sont égaux entr’eux ; une figure équiangle à une autre ou deux figures équiangles entr’elles, sont deux figures dont les angles sont égaux chacun à chacun. Peut-être feroit-on encore mieux de se servir dans le premier cas du mot équiangulaire (qui n’est pas même tout à fait hors d’usage) à l’exemple de quadrangulaire, & d’employer dans le second cas le mot équiangle : une figure équiangulaire, deux figures équiangles, &c. (O)
EQUICRURAL, adj. (Géom.) Un triangle équicrural est celui dont deux côtés sont égaux, & qu’on appelle plus communément un triangle isoscele. Voyez Isoscele & Triangle. (E)
On peut appeller équicrural, un angle, une figure dont les côtés sont égaux. Mais ce mot n’est plus en usage, parce que ceux d’isoscele & d’équilatéral y suppléent. (O)
EQUICULUS, EQUULEUS, ou EQUUS MINOR, (Astronom.) est une constellation de l’hémisphere septentrionnal, autrement nommé cheval ou petit cheval. Voyez Cheval, (Astron.) (O)
EQUIDIFFÉRENT, adj. en Arithmétique. Si dans une suite de trois quantités il y a la même différence entre la premiere & la seconde, qu’entre la seconde & la troisieme, on dit alors que ces quantités sont continuement équidifférentes ; mais si dans une suite de quatre quantités, il y a la même différence entre la premiere & la seconde, qu’entre la troisieme & la quatrieme ; on appelle ces quantités discretement équidifférentes. Voyez Raison & Rapport.
Ainsi, 3, 6, 7 & 10 sont discretement équidifférentes ; & 3, 6 & 9 continuement équidifférentes. Harris & Chambers. Voyez Discret, Continu & Quantité. Voyez aussi Proportion arithmétique. (E)
EQUIDISTANT, adj. en Géométrie, est un terme qui exprime la relation de deux choses, en tant qu’elles sont à la même ou à une égale distance l’une de l’autre. Voyez Distance.
Ainsi on peut dire que les lignes paralleles sont équidistantes, ou également distantes ; parce que ni l’une ni l’autre ne s’éloigne ni ne s’approche. Voyez Parallele. Harris & Chambers. (E)
On peut néanmoins remarquer qu’il y a cette différence entre équidistant & parallele, que le dernier s’applique à une étendue continue, ou considerée comme telle, & le premier à des parties de cette étendue isolées & comparées ; ainsi on peut dire que dans deux lignes paralleles deux points quelconques correspondans, c’est-à-dire situés dans la même perpendiculaire à ces deux lignes, sont toujours équidistans ; que dans deux rangées d’arbres paralleles chaque arbre est équidistant de son correspondant dans l’autre allée. Equidistant s’employe encore lorsque dans une même portion d’étendue on compare des particules situées à égales distances les unes des autres ; ainsi dans une seule rangée d’arbres plantés à égale distance l’un de l’autre, on peut dire que les arbres sont équidistans ; au lieu que parallele ne s’employe jamais qu’en comparant la position de deux portions d’étendue distinguées. Telles sont les differences des mots parallele & équidistant : la Géométrie, comme l’on voit, a ses synonymes ainsi que la Grammaire. (O)
EQUILATÉRAL, ou EQUILATERE, adj. (Géom.) se dit de tout ce qui a les côtés égaux. Ce mot est formé des deux mots latins æquus égal, & latus côté.
Ainsi un triangle équilatéral est celui dont les côtés sont tous d’une égale longueur. Dans un triangle équilatéral, tous les angles sont aussi égaux. Voyez Triangle & Figure.
Tous poligones réguliers & tous corps réguliers sont équilatéraux. Voyez Poligone, Régulier, &c. Harris & Chambers. (E)
Le mot équilatéral est plus en usage qu’équilatere, cependant ce dernier n’est pas encore tout-à-fait proscrit ; il est même en quelques cas plus en usage que l’autre, comme dans le cas suivant.
Hyperbole équilatere est celle dans laquelle les axes conjugués comme ABde sont égaux. Planche des coniques, fig. 20.
Donc 1° comme le parametre d’une hyperbole est une troisieme proportionnelle aux axes conjugués, il leur est égal dans l’hyperbole équilatere : 2°, si dans l’équation qui est l’équa-