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INTRODUCTION

Définition du mot Bouddhisme

Ce que nous désignons sous le nom de Bouddhisme dans cet ouvrage, c’est le Bouddhisme actuel du Japon, à l’exclusion du Bouddhisme indien et du Bouddhisme chinois. Le Bouddhisme Indien est depuis longtemps déjà éteint presque entièrement ; il n’en subsiste plus que quelques communautés éparses ; le Népal est le seul État de l’Inde où cette religion prospère encore. En Chine les treize sectes[1] du Hînayâna et du Mahâyâna florissantes avant la dynastie de T’ang (618-907) et de Sung (960-1020) allèrent toujours en décadence depuis la dynastie de Yuen (1280-1368) malgré la création d’une école nouvelle : Le Lamaïsme. Il n’existe plus aujourd’hui que deux sectes : celle de la Robe jaune et celle de la Robe verte. La première est issue de la doctrine du mysticisme thibétain. La seconde a été formée par la fusion des anciennes sectes. La doctrine principale de la Robe verte est fondée sur la Contemplation (Dhyâna) mêlée au Vinaya, par suite on y néglige les Sûtras et les Çâstras, c’est-à-dire l’ensemble des livres sacrés, qu’on

  1. Ces treize sectes sont : 1o Trois Çâstras (v. chapitre V) ; 2o Satya-siddhi-çâstra (v. chapitre II) ; 3o Nirvâna-sûtra ; 4o Daçabhûmika-çâstra : 5o Terre-Pure (v. chapitre XI) ; 6o Dhyâna (v. chapitre IX) ; 7o Mahâyâna-Samparigraha-çâstra ; 8o Ten-daï (v. chapitre VII) ; 9o Avatamsaka-sûtra (v. chapitre VI) ; 10o Dharma-lakshaṇa (v. chapitre IV) ; 11o Abhidharma-koça (v. chapitre I) ; 12o Vinaya (v. chapitre III) ; 13o Mantra (v. chapitre VIII).