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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/56

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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XII, xv.

tués dans la région du rachis, que la nature avait créé inégales les apophyses épineuses.


Chapitre xvi. — Des diverses régions du rachis, et du nombre des vertèbres à chacune de ces régions. — Utilité des apophyses transverses. — Pourquoi ces apophyses varient-elles de volume et de forme aux diverses régions du rachis. — Mode de connexion des vertèbres ; conséquences qui en résultent eu égard à l’étendue et à la variété des mouvements du rachis.


Nous ne serons donc plus embarrassé d’expliquer pourquoi les douze vertèbres dorsales n’ont pas toutes leurs apophyses égales. Car, bien que toutes ces vertèbres appartiennent essentiellement au thorax , celles de la partie inférieure, et qui avoisinent le diaphragme, ne sont pas proches du cœur, mais en sont assez éloignées, comme les vertèbres lombaires. Nous ne laisserons pas ignorer non plus pourquoi nous avons dit (chap. xii, p. 33) qu’il existait quatre grandes régions dans le rachis entier. Le thorax, en effet, étant situé au centre, et ayant à ses deux extrémités, en haut le col, en bas les lombes, et toutes ces parties ayant l’os large pour commun support (cf. chap. xiii), il en résulte nécessairement que le rachis tout entier est constitué par quatre grandes parties.

Pourquoi l’une est-elle composée de sept vertèbres, l’autre de douze, celle-ci de cinq, celle-là de quatre ? Car je me suis encore engagé (p. 33) à expliquer l’utilité de ces choses. Vous le saurez plus tard (XIV, vi et vii), quand d’abord j’aurai achevé tout le raisonnement actuel. Pourquoi existe-t-il, en tout, neuf apophyses dans les vertèbres lombaires, onze dans les vertèbres cervicales, cinq dans les plus basses, sept dans les deux premières, comme aussi sept dans toutes les vertèbres du thorax[1] ? Cette explication doit faire suite à ce que nous avons dit. De même donc que, pour chacune des vertèbres, l’apophyse postérieure qui forme l’épine, présente, nous l’avons démontré (chap. xv, p. 41), l’utilité d’un rempart, de même aussi il existe sur ces mêmes vertèbres

  1. Le texte est ici évidemment corrompu dans les mss. et dans les éditions. J’ai traduit le texte vulg., celui de B étant encore plus altéré ; mais conformément à l’énumération donnée p. 50, et à un passage à peu près parallèle du chap. viii du traité Des os, je lis : dans les vertèbres cervic., les deux premières exceptées qui en ont 7, comme il y en a 7 aussi, etc. — Voy. Dissert. sur l’anat.