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UTILITÉ DES PARTIES DU CORPS HUMAIN, XIII, ii.

toute l’apophyse montante, afin que jamais, dans un brusque mouvement de l’animal, l’articulation ne s’écartât de la situation qui lui est propre.

Si aux trois apophyses indiquées précédemment, savoir, la plus grande de toutes qui forme l’épine, et les deux autres apophyses transverses, vous ajoutez deux apophyses montantes et quatre descendantes, cela fera évidemment neuf en tout. Telles sont précisément et au nombre de neuf, les apophyses que l’on trouve sur les vertèbres lombaires, comme aussi il en existe onze aux vertèbres du cou, sans compter l’apophyse moyenne, laquelle est en avant de la grande apophyse, celle qui est descendante (apophyses artic. sap.)[1] ; car cette apophyse moyenne forme le corps même des vertèbres. Parmi ces apophyses les plus apparentes sont l’apophyse qui constitue l’épine, les deux apophyses transverses et bifides, comme nous l’avons dit (XII, chap. xv, p. 43), puis les quatre autres assignées aux articulations. De plus, deux autres, placées de chaque côté, se surajoutent à l’extrémité supérieure des apophyses ascendantes, et accroissent la cavité qui reçoit l’apophyse descendante de chacune des vertèbres. Il suffit de les regarder pour comprendre à simple vue leur utilité. Pourquoi le corps des vertèbres du cou s’allonge-t-il à sa partie inférieure ? C’est ce que nous dirons un peu plus loin[2], lorsque nous serons arrivé à la fin du sujet qui nous occupe actuellement (voy. chap. iii, p. 59-60).

Il existe sept apophyses à chacune des vertèbres du dos ; néanmoins ces vertèbres n’ont pas toutes une figure semblable. En effet, les neuf vertèbres supérieures ont l’apophyse postérieure (apoph. épineuse) très-grande, comme nous l’avons dit (XII, xv et XVI,

    par des fibres ligamenteuses irrégulières, plus multipliées aux régions cervicale et dorsale qu’aux lombes, et au côté interne par le ligament jaune. Chez les animaux, même chez le singe, et c’est à eux que correspond la description de Galien, une véritable capsule fibreuse entoure ces apophyses, surtout aux lombes.

  1. Les textes imprimés portent : Χωρὶς τῆς πρώτης τῆς μεγάλης τῆς κατάντους. Mais B donne la seule leçon admissible ici : Χώρις τῆς μέσης τῆς πρόσω τῆς μεγ. τῆς κατάντους. Voy. aussi Hoffmann, Append., § 1188. C’est également ce texte que représente la traduction latine. — Il s’agit ici du corps même de la vertèbre, comme Galien le dit lui-même.
  2. Μικρὸν ὕστερον, B. Ces deux mots manquent dans les textes imprimés.