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DE LA STRUCTURE DU RACHIS.

p. 43 et 45), les apophyses transverses très-épaisses et les apophyses [articulaires] ascendantes et descendantes à la fois courtes et larges, comme sont celles du cou. La suivante, qui est la dixième, d’ailleurs semblable aux autres (voy. p. 42), n’a pas, comme celles-ci, l’apophyse postérieure allongée, descendante et mince ; les quatre apophyses par lesquelles elle s’articule avec les apophyses situées au-dessus et au-dessous présentent également des différences : les deux supérieures sont semblables aux apophyses ascendantes des neuf précédentes vertèbres ; mais les deux autres apophyses descendantes ressemblent aux apophyses descendantes des vertèbres suivantes. Cette vertèbre seule, entre toutes, offre, en effet, cette particularité que par ses deux articulations elle repose sur chacune des vertèbres voisines, tandis que toutes les autres qui sont rangées au-dessous de celle-ci ont les apophyses montantes concaves et les apophyses descendantes convexes ; de sorte que par leurs apophyses convexes (descendantes) elles reposent sur les vertèbres inférieures, mais que par les apophyses montantes (concaves) elles reçoivent les apophyses situées au-dessus (voy. p. 52). Au contraire, toutes les vertèbres du dos et du cou, lesquelles sont placées au-dessus de cette dixième vertèbre, reçoivent toutes et enveloppent par leurs apophyses descendantes les apophyses montantes devenues insensiblement convexes[1]. La dixième vertèbre du dos, comme nous le disions, ayant, seule entre toutes les vertèbres, les extrémités de l’une et l’autre apophyse articulaire légèrement convexes, repose sur les deux vertèbres voisines, dont les articulations inférieures et supérieures se terminent en des cavités à bords relevés. ― Les deux vertèbres suivantes ont les apophyses qui constituent l’épine aussi bien que les apophyses montantes et les descendantes par lesquelles elles s’articulent l’une avec l’autre, semblables à celles des vertèbres lombaires ; de plus, ces deux dernières vertèbres du dos (voy. p. 49, l. 18 suiv.) ont en bas, pour les protéger, deux autres apophyses descen-

  1. Il est facile de se rendre compte d’une façon générale des dispositions que Galien décrit ici avec une rare exactitude, du moins quand il s’agit du singe. Si l’on entre dans les détails, et surtout si on veut démontrer avec précision que l’auteur avait sous les yeux le squelette du singe et non celui de l’homme, les figures deviennent nécessaires, et la discussion prend d’assez grandes proportions ; je dois donc encore ici renvoyer à la Dissert. sur l’anatomie.