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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/83

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DE LA STRUCTURE DU RACHIS.

physe est articulée avec la dernière vertèbre des lombes (sacrum), de la même façon que celle-ci l’est avec les autres.


Chapitre viii. — Galien, voulant compléter ce qu’il a dit touchant l’épine, revient sur l’utilité des disques intervertébraux et de la synovie qui les lubrifie. — En quoi la moelle et ses enveloppes ressemblent à l’encéphale et à ses enveloppes, et sur quoi portent les différences. — Motifs de ces différences et de ces ressemblances. — Utilité de l’humeur visqueuse qui lubrifie toutes les parties douées de quelque mouvement.


Un ligament solide (disques intervertébraux, cf. XII, xvi, et aussi XIII, iv, p. 46 et 61) rattache si exactement les parties antérieures (le corps) de toutes les vertèbres, qu’aux yeux de beaucoup de médecins elles paraissent non pas rattachées, mais soudées les unes aux autres. Ce ligament aboutit en arrière (c’est-à-dire dans l’intérieur du canal) à la tunique qui enveloppe les membranes de la moelle ; en avançant un peu à la partie antérieure, il s’insère de chaque côté sur le cartilage qui lubrifie les vertèbres. Le corps de toutes les vertèbres en s’éloignant de la symphyse antérieure, s’écarte légèrement en arrière, et tout l’intervalle qui les sépare alors se trouve rempli par une humeur blanche et visqueuse semblable à celle qui est répandue dans presque toutes les autres articulations. Aussi l’utilité d’une telle humeur est commune à toutes les parties destinées à un mouvement rapide, comme nous l’avons démontré précédemment (I, xv ; t. I, p. 139). Tel est le spectacle admirable que présentent toutes les œuvres de la nature. L’une et l’autre membrane de la moelle ressemblent exactement pour l’aspect à celles qui embrassent circulairement l’encéphale tout entier, si ce n’est qu’au rachis il n’y a point d’intervalle comme cela a lieu à la tête ; les différences consistent donc en ce que la dure-mère touche et embrasse circulairement toute la pie-mère , et qu’une troisième tunique très-forte et très-nerveuse (fibreuse) les enveloppe extérieurement[1].

Quelle est donc la cause de ces dispositions, car la nature ne fait rien en vain ? Comme la moelle épinière présente des conditions qui lui sont communes avec l’encéphale et des conditions qui lui

  1. Voy. pour tout ce paragraphe extrêmement obscur, mon Exposition des connaissances de Galien sur l’anat. du système nerveux, p. 39, et la Dissert. sur l’anat.