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les nations, toujours fideles à l’intérêt de leur vanité, n’estiment dans les autres nations que les idées analogues aux leurs.
Chap. XXI. Le mépris respectif des nations tient à l’intérêt de leur vanité,
Après avoir prouvé que les nations méprisent dans les autres les mœurs, les coutumes, et les usages différents des leurs, on ajoute que leur vanité leur fait encore regarder comme un don de la nature la supériorité que quelques unes d’entre elles ont sur les autres ; supériorité qu’elles ne doivent qu’à la constitution politique de leur état.
Chap. XXII. Pourquoi les nations mettent au rang des dons de la nature les qualités qu’elles ne doivent qu’à la forme de leur gouvernement,
On fait voir dans ce chapitre que la vanité commande aux nations comme aux particuliers ; que tout obéit à la loi de l’intérêt ; et que, si les nations, conséquemment à cet intérêt, n’ont point pour la morale l’es-