Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/152

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constructions du côté des numéros impairs sont soumises à un retranchement qui varie de 3 m. à 4 m. 30 c. ; celles du côté opposé sont alignées. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).

Cocatrix (rue).

Commence à la rue de Constantine ; finit à la rue des Trois-Canettes, no 4. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 16. Sa longueur est de 32 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Cette rue, qui formait un retour d’équerre, tire son nom du fief Cocatrix, qui était situé entre la partie méridionale de la rue d’Arcole et la rue des Deux-Ermites. En 1300, un nommé Cocatrix y demeurait. — Une décision ministérielle du 13 ventôse an VII, signée François de Neufchâteau, a fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. En 1843, la partie qui formait retour sur la rue d’Arcole a été supprimée. Les propriétés du côté des numéros impairs ont avancé sur l’alignement de la rue de Constantine. La maison no 7 n’est pas soumise à retranchement.

Cochin (hospice).

Situé dans la rue du Faubourg-Saint-Jacques, no 45. — 12e arrondissement, quartier de l’Observatoire.

En parlant de cet établissement consacré à la bienfaisance publique, c’est un devoir pour nous de rappeler l’existence modeste de son fondateur. Jean-Denis Cochin naquit à Paris le 17 janvier 1726, dans le voisinage de l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, dont il devait être curé pendant les vingt-sept dernières années de sa vie. Accueilli dans son enfance par le supérieur-général des Chartreux, le jeune Cochin sentit bientôt se révéler en lui une vocation décidée pour l’état ecclésiastique. Il fut élevé au séminaire Saint-Magloire et reçu docteur avec distinction. Bienfaisant par caractère, on le vit bientôt se dévouer à l’instruction des pauvres. Cochin avait à peine trente ans, lorsqu’il eut l’honneur d’être appelé à la cure de Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Dix ans après, vers 1765, sévissait à Paris une contagion meurtrière, si heureusement neutralisée depuis par l’inoculation de la vaccine. Ce fut pour le curé Cochin une occasion de déployer le zèle et la charité qui remplissaient son âme. De nombreux amis lui proposèrent de déléguer le soin des malades variolés à ceux de ses vicaires qui déjà avaient subi l’influence de la maladie : « Nullement, répondit le pasteur ; que diriez-vous d’un soldat qui demanderait son congé en temps de guerre ? » — Le dévouement de Cochin pour ses paroissiens, loin de s’affaiblir, devenait chaque jour plus ingénieux et plus actif. Le faubourg Saint-Jacques était habité en grande partie par des ouvriers qui travaillaient aux carrières voisines. Le quartier ne possédait point d’infirmerie, et l’on était obligé de transporter les pauvres blessés à l’Hôtel-Dieu. Souvent les secours étaient donnés trop tard. La sollicitude du bon curé remédia à cet état de choses. Se souvenant de cette parole du Seigneur : « Quiconque ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple, » Cochin aliéna sa fortune, c’est-à-dire quinze cents livres de revenu, employa l’argent à l’acquisition d’un terrain sur lequel s’éleva un établissement que le modeste fondateur appelait Hospice de la paroisse Saint-Jacques-du-Haut-Pas. La première pierre fut posée par deux pauvres de la paroisse, élus en assemblée de charité, comme étant les plus dignes d’être distingués par leurs vertus. M. Viel, architecte, ami du fondateur, fit les plans et surveilla gratuitement tous les travaux de l’édifice. Commencé vers 1779, cet hospice fut construit, meublé et doté de quinze mille livres de rente dans l’espace de trois années. Le curé Cochin mourut le 3 juin 1783. Son œuvre devait lui survivre. Vers 1784, on donna à cet établissement le nom de son fondateur. L’hospice Cochin ne renferma d’abord que 38 malades ; la Convention Nationale en porta le nombre à 80. Il dépasse aujourd’hui le chiffre de 135. Cet hospice est desservi par les sœurs de Sainte-Marthe.

Cœur-Volant (rue du).

Commence à la rue des Boucheries, nos 25 et 27 ; finit à la rue des Quatre-Vents, nos 18 et 20. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 22. Sa longueur est de 99 m. — 11e arrondissement, quartier du Luxembourg.

Avant le XVIe siècle, elle était indiquée sous les noms de ruelle de la Voirie, de la Boucherie et de rue de la Tuerie. Depuis cette époque, elle porte la dénomination de rue du Cœur-Volant, en raison d’une enseigne représentant un cœur ailé ou cœur volant. — Une décision ministérielle, à la date du 8 nivôse an IX, signée Chaptal fixa la largeur de cette voie publique à 8 m. En vertu d’une ordonnance royale du 12 mai 1841, cette dimension est portée à 10 m. Les constructions riveraines sont soumises à un fort retranchement.

Colbert (galerie).

Commence à la rue Neuve-des-Petits-Champs, no 6 ; finit à la rue Vivienne, no 4. — 3e arrondissement, quartier du Mail.

Bâtie en 1826, par MM. Adam et compagnie, elle a été ouverte au public dans le courant de septembre 1827.

Colbert (passage).

Commence à la rue Neuve-des-Petits-Champs, no 6 ; finit à la galerie Colbert. — 3e arrondissement, quartier du Mail.

Il a été bâti en 1828, par MM. Adam et compagnie.

Colbert (rue).

Commence à la rue Vivienne, nos 9 et 11 ; finit à la rue de Richelieu, nos 58 et 60. Le dernier impair est 3 ;