de largeur. — Conduite d’eau depuis la rue du Chevalier-du-Guet jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
Harlay (cour).
Elle a été construite sur l’emplacement de l’ancien hôtel du bailliage. (Voir l’article de la rue de Basville). En 1672 on démolit une maison de la rue Harlay, pour donner une nouvelle entrée à cette cour. Elle n’est point reconnue voie publique et doit être supprimée pour faciliter la formation d’une place au devant de l’une des entrées du Palais-de-Justice. (Voyez pour l’étymologie, l’article Harlay-au-Palais, rue).
Harlay-au-Marais (rue).
« Louis, etc … Nostre chère et bien amée Anne-Françoise-Marie-Louise Boucherat, veuve de Nicolas-Auguste de Harlay, chevalier, comte de Céty et de Compans, seigneur de Bonneuil et autres lieux, nostre conseiller d’état ordinaire ; nous a fait remontrer que le jardin de son hostel Boucherat étant très spacieux, elle a cru devoir en retrancher une partie et écouter les offres qui lui ont esté faites par quelques particuliers d’en achepter une portion du costé des ramparts ; pour rendre le quartier plus pratiquable aux acquéreurs du terrain, elle se seroit engagée d’abandonner gratuitement au public plus de 220 toises de places qui lui appartenoient pour faire une rue de la même largeur, et en continuation du cul-de-sac de la rue Saint-Claude, pour aboutir par un retour sur le rampart, cette rue ainsi ouverte faisant un débouchement pour tous ceux qui ont des maisons dans le d. quartier, de mesme pour le public, etc … À ces causes voulant favorablement traiter l’exposante, et procurer au public l’avantage qu’il retireroit de l’ouverture de la d. rue ; de l’avis de nostre conseil, nous avons autorisé, approuvé et confirmé par ces présentes, les ordonnances et procès-verbaux attachez sous le contr’scel des présentes, ensemble les plans du d. terrain qu’ils ont fait dresser ; en conséquence avons permis et permettons à l’exposante, de faire ouvrir la nouvelle rue en continuation du cul-de-sac de la rue Saint-Claude, laquelle sera dénommée la rue de Harlay, etc. Donné à Paris le 8e jour du mois de may, l’an de grâce 1721 et de nostre règne le 6e. Signé Louis. » — Ces lettres-patentes furent registrées au parlement le 19 du même mois. Elles subirent une modification sous le rapport de la direction de la rue nouvelle du côté de la rue Saint-Claude. — Une décision ministérielle du 7 fructidor an X, signée Chaptal, fixa la largeur de la rue Harlay à 8 m. Cette largeur est portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 8 juin 1834. Les constructions nos 1, 3, 5, 7 et une partie de la propriété no 9 sont alignées. Le surplus de ce côté ne devra subir qu’un faible redressement. La maison située sur le côté droit à l’encoignure du boulevart est alignée. Les constructions à la suite jusqu’au retour d’équerre sont soumises à un retranchement de 3 m. 40 c. Les propriétés du no 2 à la fin devront reculer de 2 m. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).
Harlay-au-Palais (rue).
Elle a été formée vers 1607 sur les terrains concédés à messire Achille de Harlay, en vertu des lettres-patentes du 28 mai de la même année. Sa largeur fut fixée à 8 m. 80 c. Cette dimension a été maintenue par une décision ministérielle du 26 juin 1809, signée Cretet. En vertu de l’ordonnance royale du 26 mai 1840 qui a déterminé le nouveau périmètre du Palais-de-Justice, une partie du côté gauche de la rue Harlay doit être démolie pour faciliter la formation d’une place au devant de l’une des façades de ce palais. Les autres constructions ne seront pas soumises à retranchement. — Égout dans toute l’étendue. — Conduite d’eau depuis le quai de l’Horloge jusqu’à la place Dauphine. — Éclairage au gaz (compe Française).
Harlay naquit à Paris en 1536, fut conseiller au parlement à 22 ans, président à 36 ans, et premier président après la mort de Christophe de Thou, son beau-père.
Pendant les troubles de la Ligue, Achille de Harlay montra une fermeté, une grandeur d’âme qu’on ne saurait trop exalter. L’ambitieux duc de Guise avait ameuté les Parisiens contre Henri III. Pour se soustraire à la fureur de ses ennemis, le roi fut contraint de quitter sa capitale. Henri de Valois et le duc de Guise avaient été au-dessous de leur position, l’un avait failli de cœur, l’autre de crime. Après le départ du roi, le balafré assembla le peuple, fit nommer de nouveaux officiers de ville et confia à ses affidés les postes les plus importants. Mais pour affermir sa puissance, le duc avait besoin d’un arrêt du parlement. Guise se rendit à l’hôtel du premier président. Achille de Harlay se promenait dans son jardin ; le duc va l’y chercher : au détour d’une allée ; le magistrat et l’ambitieux se rencontrent : « Monsieur le premier président, dit le duc de Guise, nous vous prions d’assembler le parlement à l’effet de prendre des mesures convenables aux circonstances. — Je ne puis le faire, Monseigneur, répond de Harlay, en regardant le duc d’un air sévère, quand la majesté du prince est violée, le magistrat n’a plus d’autorité. » Le duc irrité fait un pas vers Achille de Harlay : « Vous avez jusqu’à